DINOSAURES GRAND FORMAT (MAJ en bleu au 05/01/24 avec Brachiosaurus)
1) BITE'N FIGHT TYRANNOSAURUS REX variante 3L (copyright 2018 - sorti en 2019)
Dans JW2, le T-rex occupe un rôle plus modeste que dans les épisodes précédents. Ce redoutable prédateur vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Il pouvait mesurer jusqu’à douze mètres de long pour un poids de cinq tonnes. Sa mâchoire, dotée d’une puissance exceptionnelle, était pourvue d’une dentition acérée. Des restes partiels furent mis au jour dès le début du vingtième siècle, mais il fallut attendre la fin des années 80 pour découvrir plusieurs squelettes complets.
A l’instar de nombreuses espèces disparues, la représentation du T-rex évolue au fur et à mesure des progrès scientifiques et technologiques. Pendant longtemps, l’animal a été dépeint dans une posture verticale, en appui sur ses pattes arrière, la queue balayant le sol. A ce titre, la figurine conçue en 1969 par Starlux illustre parfaitement cette conception anatomique désormais obsolète (voir ici). Ce n’est qu’à partir des années 90 que l’allure de l’animal est modifiée, le corps à horizontale, la tête en avant et la queue en suspension.
Dans le sillage de la littérature d’aventure, le cinéma s’empare très vite emparé de cette créature hors du commun pour la mettre en scène dans des séquences spectaculaires. Sa première apparition à l’écran remonte à 1925 dans The lost world, film muet d’Harry Hoyt. L’animal est capturé sur un tepuy alors qu’une éruption volcanique fait rage (comme dans JW2). Ramené à Londres, il s’échappe et ravage la ville (idée reprise dans Jurassic Park II de Steven Spielberg). Le T-rex pousse son premier cri sonore en 1933 face à King Kong, œuvre mise en scène par l’extraordinaire duo d’aventuriers-cinéastes Merian Cooper et Ernest Schoedsak. Des années 40 aux années 70, notre monstre se retrouve à l’affiche de nombreux longs métrages, avec bien souvent un design approximatif.
Un an après la sortie du premier T-rex (voir ici), Mattel décide de procéder à un lifting complet du modèle original plutôt que d'opter pour un simple repaint. Commercialisé sous packaging "Dino rivals", le nouveau jouet possède une ligne nettement plus massive que son prédécesseur, tant au niveau du corps que de la gueule. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer les deux figurines (photos 1 et 3). Ce design peut sembler à première vue caricatural. Or, il correspond davantage aux reconstitutions scientifiques actuelles de l'animal.
Le T-rex Bite'n fight utilise le système "Dual attack" : placés au niveau de l'épine dorsale, deux boutons-poussoir déclenchent un mouvement latéral de la queue ou de la tête, ainsi qu'un claquement des mâchoires. Grâce à l'absence de rhodoïd, on peut tester le dispositif qui s'avère plutôt ludique. La figurine bénéficie par ailleurs d'articulations correctement dissimulées (11 au total), leur nombre paraissant toutefois insuffisant pour un jouet de cette taille. La texture de la peau et des muscles se montre particulièrement soignée à l'instar du premier modèle. Les deux versions partagent une peinture marron bi-ton réaliste, le T-rex Bite'n fight étant plus sombre. La mâchoire inférieure conserve sa couleur crème, un choix aussi incompréhensible que discutable.
Dans la gamme "Dino rivals", on compte généralement plusieurs variantes d'emballage. La différence se situe au niveau du bandeau cartonné placé devant le dinosaure : le slogan "Bite'n fight" peut être imprimé en anglais ou en trois langues (Bite'n fight, Morsure et combat, Mega-ataque). La version "3 langues" semble majoritairement destinée au marché européen. Par souci de simplification, les exemplaires présentés sont codifiés sous les sigles "1L" ou "3L".
Au dos de la boîte, Mattel met en scène la figurine du T-rex affrontant le Concavenator. On trouve également en illustration les trois références de la série 1 "Dual attack" : le Triceratops (vert), le Concavenator (vert sombre) et le Parasaurolophus. Pour finir, le fabricant joint une carte collector.
2) BRACHIOSAURUS (copyright 2019 – sorti en 2020)
Le Brachiosaurus était un dinosaure herbivore géant qui vivait au Jurassique sur le territoire actuel des Etats-Unis. Il pouvait mesurer jusqu’à vingt-cinq mètres de long, atteindre douze mètres de haut et peser plusieurs dizaines de tonnes.
L’animal figure dans le bestiaire du premier Jurassic Park sorti en 1993. Son apparition est doublement marquante : il s’agit du premier dinosaure en image de synthèse découvert par les spectateurs, de même que le premier animal aperçu par les héros du film (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum). A l’époque, la gamme élaborée par Kenner fait l’impasse sur le Brachiosaurus, son coût de fabrication étant sans doute jugé prohibitif.
Le jouet Mattel est commercialisé en 2018 dans le cadre de la collection « Legacy » (non traitée dans le blog). Cette ligne de produits occupe une place à part dans le merchandising consacré à Jurassic World. En effet, elle puise son inspiration dans la première trilogie Jurassic Park (1993-2001), proposant des références issues de ces longs métrages. Outre le nom, la gamme dispose d’une charte graphique spécifique.
Le Brachiosaurus fait l’objet d’une réédition sous packaging Dino rivals (notre exemplaire), puis d’un repaint à l’occasion de la sortie de Jurassic world : dominion (2022).
Le jouet conçu par Mattel se veut une reproduction fidèle du dinosaure vu à l’écran, lui-même relativement correct d’un point de vue anatomique. Il est évidemment composé de plastique creux afin d’alléger son poids. Les articulations sont très limitées : cou (rotation et abaissement) et cuisses. Je ne pourrai pas vous montrer la figurine, car la boîte mise à ma disposition est scellée. Cette dernière impressionne par ses dimensions, à l’image du jouet qu’elle contient : 106 centimètres de la tête à la queue (soit 42 pouces), 28 pouces de haut et 34 pouces de long. A l’intérieur, le conditionnement est optimisé : le corps, la queue et le cou/tête sont trois éléments séparés qu’il convient d’assembler (schéma sur la photo 4).
Pour la charte graphique, Mattel se contente de recycler le visuel de la version « Legacy ». Ainsi, les deux faces principales de la boîte sont recouvertes d’illustrations évoquant Jurassic Park, l’une au format horizontal, l’autre au format vertical, l’emballage pouvant être exposé dans les deux sens (photos 1 et 3). On reconnaît les silhouettes des principaux protagonistes du film, à savoir Sam Neill, Laura Dern et Richard Attenborough. Les personnages sont positionnés de dos, ce qui évite de s’acquitter des droits de reproduction. Pour cette réédition, le logo « Jurassic world » se substitue à la marque « Legacy ». Quant aux faces latérales de la boîte, elles bénéficient désormais d’un fond orange (noir auparavant), plus en accord avec le code couleur « Dino rivals » (photo 2).
3) INDOMINUS REX variante 3L (copyright 2018 - sorti en 2019)
En 2015, le studio Universal relance la franchise Jurassic Park, une trilogie des années 90 au succès planétaire grâce aux premiers dinosaures en images de synthèse. A l’époque, Kenner développe un large éventail de figurines pour chaque film (Jurassic Park, The lost world et Jurassic Park III), ainsi que des gammes parallèles dans le seul but d’accroître le nombre de références disponibles (la série « Chaos effect » notamment). Aujourd’hui, ces jouets sont devenus très populaires auprès des collectionneurs, ce qui fait grimper leur côte.
Le merchandising de Jurassic world est confié à Hasbro, une décision qui semble logique. En effet, ce géant de l’industrie rachète Kenner dès 1991, devenant ainsi l’héritier des jouets de la première trilogie. Curieusement, Hasbro ne paraît guère intéressé par l’univers des dinosaures. Il accouche d’une ligne de produits peu inspirée au design insipide, voire carrément grotesque (la série "Dino hybrid"). Conséquence de ce fiasco créatif, les ventes sont mauvaises, d’autant que la distribution s’avère erratique. La production des figurines cesse rapidement.
En 2018, le studio concède les droits d’exploitation de JW2 : fallen kingdom à Mattel. Sanction ou refus de la part d’Hasbro, difficile à dire. En tout cas, changer de fabricant constitue une pratique exceptionnelle dans le cadre d’une franchise en cours. Si d’autres exemples existent, ceux-ci sont généralement liés à des évènements particulières. Ainsi, pour le deuxième épisode de Matrix, McFarlane remplace N2 Toys après la faillite de ce dernier.
D’emblée, Mattel affiche des ambitions inattendues. Il se distingue de son prédécesseur par la mise en place d’un assortiment varié et bien pensé. Le succès est au rendez-vous notamment auprès des collectionneurs, séduits par le ton plus « adulte » de Fallen kingdom. Très vite, le fabricant élargit son offre à des dinosaures inédits, parfois obscurs, ainsi qu’à des figurines rendant « hommage » à la première trilogie. Enfin, Mattel revisite certains animaux vus dans le premier Jurassic world, notamment le plus emblématique d’entre-eux : l’Indominus Rex.
Au sein de l’univers « Jurassic », ce monstre marque la première tentative des scénaristes pour s’affranchir du bestiaire préhistorique, pourtant largement pourvu en créatures cauchemardesques. Conçu à partir de gènes d’espèces variées, l’Indominus Rex se voit doté de redoutables capacités : invisibilité, agressivité exacerbée, bonds spectaculaires…
Soyons honnêtes, Mattel renvoie aux oubliettes de l’histoire la triste version d’Hasbro. Le nouveau modèle se distingue par ses dimensions spectaculaires (près de 60 centimètres), soit autant que le premier T-rex. Le fabricant restitue avec soin l’apparence spectrale et tourmentée du monstre dont la peau est recouverte de protubérances diverses. Deux boutons-poussoir sont placés au niveau de l’épine dorsale et de la queue. Le premier active le mouvement des mâchoires ; le second déclenche un grognement accompagné d’une lumière rouge au niveau de la gorge. La boîte sans rhodoïd permet de tester les différentes fonctionnalités. Je conseille évidemment de retirer les piles avant qu’elles ne coulent. La trappe se situe sous le ventre. Il faut la dévisser à l’aide d’un petit tournevis cruciforme et extraire les trois batteries. Le jouet souffre de quelques défauts inhérents à la gamme Mattel : des pattes disproportionnées, une queue trop courte et des articulations insuffisantes pour un produit de cette taille (huit seulement).
L’Indominus Rex repose sur différentes nuances de blanc, parfois intégrées dans la matière elle-même. Le travail de peinture s’avère donc relativement aisé. Le fabricant choisit d’assombrir le crâne de façon plus marquée, ce qui contribue à renforcer l’aspect menaçant du prédateur (photo 3).
Le dinosaure est diffusé pour la première fois sous packaging « Dino rivals ». Il fera l’objet d’une réédition dans la gamme « Primal attack ». On distingue plusieurs variantes d’emballage. La différence se situe au niveau du bandeau cartonné placé devant le dinosaure : le slogan « Destroy’n devour » peut être imprimé en anglais ou en trois langues (Destroy’n devour, Dino-Destructor, Morsure et attaque). La version « 3 langues » semble majoritairement destinée au marché européen. Par souci de simplification, les exemplaires présentés sont codifiés sous les sigles « 1L » ou « 3L ». Le jouet porte un copyright 2018 alors que sa commercialisation effective intervient à l’automne 2019. Au dos, Mattel met en scène la figurine de l’Indominus rex affrontant Owen et Blue, une scène vue dans le premier film. On trouve également cinq dinosaures issus de la gamme « Attack pack » (blister). Pour finir, le fabricant ajoute une carte collector.
4) INDORAPTOR version 1 (copyright 2018 – sorti en 2019)
Malgré son design décevant, la première version de l’Indoraptor fait l’objet d’une réédition sous packaging Dino Rivals. Cette figurine avait été initialement commercialisée mi-2018 sous emballage JW gris (voir ici). Le retour de ce jouet dans les rayons s’avère superflu, surtout après la sortie de la version électronique. La boîte constitue à l’évidence une copie conforme de la précédente. Les avertissements sont déclinés en 18 langues. Seule « nouveauté », une photo de l’Indoraptor placée sur la tranche cartonnée.
Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.
A découvrir aussi
- DINOSAURES EN BLISTERS (GAMME ATTACK PACK)
- SERIE SAVAGE STRIKE (2019) MAJ en bleu au 25/08/2022 avec Dilophosaurus
- SERIE MEGA DUAL ATTACK (MAJ en bleu au 28/08/2023 avec Quetzalcoatlus)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres