my kingdom for a toy

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DINOSAURES GRANDS FORMATS MATTEL (MAJ en bleu au 07/10/2023 avec Spinosaurus)

1) TRASH'N THROW TYRANNOSAURUS REX (copyright 2017 - sorti en mai 2018)

 

Tout film traitant des dinosaures se doit d'avoir son Tyrannosaurus Rex à l'écran. JW2 ne fait pas exception à cette règle, même si le rôle de la créature s'avère plus modeste que dans les épisodes précédents.

 

Ce redoutable prédateur vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Il pouvait mesurer jusqu’à douze mètres de long pour un poids de cinq tonnes. Sa mâchoire, dotée d’une puissance exceptionnelle, était pourvue d’une dentition acérée. Des restes partiels furent mis au jour dès le début du vingtième siècle, mais il fallut attendre la fin des années 80 pour découvrir plusieurs squelettes complets.

 

A l’instar de nombreuses espèces disparues, la représentation du T-rex évolue au fur et à mesure des progrès scientifiques et technologiques. Pendant longtemps, l’animal a été dépeint dans une posture verticale, en appui sur ses pattes arrière, la queue balayant le sol. A ce titre, la figurine conçue en 1969 par Starlux illustre parfaitement cette conception anatomique désormais obsolète. Ce n’est qu’à partir des années 90 que l’allure de l’animal est modifiée, le corps à horizontale, la tête en avant et la queue en suspension.

 

Dans le sillage de la littérature d’aventure, le cinéma s’empare très vite emparé de cette créature hors du commun pour la mettre en scène dans des séquences spectaculaires. Sa première apparition à l’écran remonte à 1925 dans The lost world, film muet d’Harry Hoyt. L’animal est capturé sur un tepuy alors qu’une éruption volcanique fait rage (comme dans JW2). Ramené à Londres, il s’échappe et ravage la ville (idée reprise dans Jurassic Park II de Steven Spielberg). Le T-rex pousse son premier cri sonore en 1933 face à King Kong, œuvre mise en scène par l’extraordinaire duo d’aventuriers-cinéastes Merian Cooper et Ernest Schoedsak. Des années 40 aux années 70, notre monstre se retrouve à l’affiche de nombreux longs métrages, avec bien souvent un design approximatif.

 

Pour illustrer le dinosaure roi de la saga Jurassic park/Jurassic world, Mattel a conçu ce modèle et c'est un coup de maître ! Il surpasse sans difficultés la figurine d'Hasbro sortie pour le premier Jurassic world. En 1993, Kenner avait déjà réalisé un T-rex de très bonne facture à l'occasion du film Jurassic Park. Le fabricant avait alors opté pour un plastique très souple afin de renforcer l'effet "peau réaliste". Mais cette matière vieilit mal et a tendance à se déchirer avec le temps. A l'inverse, Mattel a choisi un plastique très dur, ce qui assure solidité et durabilité au jouet.

 

Même s'il n'est pas parfait sur le plan anatomique, ce T-rex Mattel possède une esthétique bluffante. D'abord sa taille : près de 56 centimètres. Dans un rayon de magasin, il se remarque ! Ensuite, la figurine dispose d'articulations satisfaisantes et bien dissimulées, même si elles auraient pu être plus nombreuses. Pour finir, la texture de la peau et des muscles est particulièrement soignée. La peinture est appliquée de manière uniforme et réaliste, à l'exception curieuse de la mâchoire inférieure, ce qui gâche l'harmonie de l'ensemble (photos 6 et 7). En appuyant sur la queue, on déclenche un cri. En la relevant, on actionne l'ouverture de la gueule (photo 3).

 

La boîte étant une "open box" (boîte sans rhodoïd permettant de toucher le jouet), profitez-en pour retirer les piles avant qu'elles ne coulent. La trappe se situe sous le ventre. Il faut la dévisser à l'aide d'un petit tournevis cruciforme et extraire les trois batteries.

 

Le packaging correspond à la première version internationale 19 langues (code couleur gris + volcan). Il porte un copyright 2017 alors que le jouet a été commercialisé en mai 2018. Au dos, on trouve la série 1 des 12 mini-dinosaures vendus en sachets opaques (photo 4).

 

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2) MOSASAURUS (copyright 2017 - sorti en juin 2018)

 

La famille des Mosasaures regroupe plusieurs espèces de reptiles marins du Crétacé, pour la plupart de très grande taille. Ces redoutables prédateurs ont disparu après la chute d'une météorite dans le golfe du Mexique, évènement qui a provoqué une extinction de masse. Le premier squelette de cet animal a été découvert au 18ème siècle sur le territoire actuel de la Belgique.

 

Dans Jurassic World, un bassin géant abrite un Mosasaurus qui est nourri devant les spectateurs. Le monstre s'échappe du complexe dans le second volet de la franchise.

 

La figurine Mattel est particulièrement imposante. En effet, une fois assemblée, elle mesure pas moins de 70 centimètres de long (28'') ! Pour des raisons de coût, elle est vendue en deux parties, ce qui limite la taille des emballages. Ce choix économique est cependant regrettable. L'impact visuel du jouet aurait été nettement supérieur s'il avait été conçu d'un seul tenant.

 

La boîte est une open box (packaging sans rhodoïd permettant de toucher le jouet). Grâce à ce procédé, l'acheteur peut tester l'effet "peau réaliste" ("reel feel") dont se targue Mattel. En fait, le dinosaure est fait d'un plastique souple, censé imiter la texture d'une peau de reptile. Mais, pour obtenir ce résultat, il faut ajouter de nombreuses substances chimiques. Le mélange obtenu est relativement instable et se dégrade assez rapidement. On retrouve ce type de revêtements sur les premiers dinosaures Jurassic Park Kenner (grands modèles de T-rex, Triceratops et Stegosaure), ainsi que sur la tête du Cave Troll LOTR Toy Biz, entre autres. Avec le temps, ce plastique devient souvent poisseux, se déchirant à la moindre manipulation. Les fabricants seraient donc bien inspirés d'abandonner l'usage de cette matière lorsqu'elle n'est pas indispensable.

 

Avec un jouet de cette dimension, la sculpture se doit d'être suffisamment détaillée, ce qui n'est pas le cas en l'espèce (voir notamment la gueule de l'animal assez rudimentaire). S'agissant des articulations, même constat : seule la mâchoire inférieure et les nageoires sont mobiles. Par chance, la peinture sobre ajoute une touche de réalisme bienvenue, loin des couleurs délirantes employées par Mattel depuis 2020. Au final, le Mosasaurus apparaît comme l'une des créatures les moins réussies de la gamme initiale.

 

Contrairement à la figurine, l'emballage s'avère particulièrement soigné. Placée à la verticale, la boîte reconstitue une scène spectaculaire vue dans le premier JW : le reptile émerge des flots et attrape un cadavre de requin suspendu dans les airs (photos 1 et 2). Le recours au premier épisode s'explique sans doute par la présence relativement discrète du monstre dans le deuxième volet de la franchise. La découpe du packaging suit le tracé des vagues devant le jouet, offrant une impression de relief. Mattel pousse le luxe jusqu'à insérer un requin en carton entre les mâchoires du dinosaure, accentuant cette sensation (photo 2).

 

Au dos de la boîte, on trouve une très belle illustration du Mosasaurus nageant dans son bassin (photo 3). On aperçoit les restes d'un squelette, probablement celui de l'Indominus Rex. Il est dommage que le produit fini ne soit pas à la hauteur de l'illustration.

 

Le packaging correspond à la première version internationale 19 langues (code couleur gris + volcan). Il porte un copyright 2017 alors que le jouet a été commercialisé en mai 2018.

 

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3) INDORAPTOR version 1 (copyright 2017 - sorti en juin 2018)

 

Nouvelle création de savants inconscients et cupides, l’Indoraptor a été cloné à partir des restes de l’Indominus Rex, apparu dans le premier JW. Si son prédécesseur affichait une allure spectrale, ce nouveau monstre repose sur un code couleur opposé mais également plus classique, à savoir le noir. D’un point de vue scénaristique, le besoin irrépressible d’« inventer » des dinosaures me paraît assez étrange, étant donné l’incroyable richesse du bestiaire préhistorique existant… Marketing oblige, Mattel commercialise sa figurine quelques semaines après la diffusion en salles afin de ne pas « spoiler » la créature.

 

Le travail accompli par le fabricant sur ce premier Indoraptor est critiquable. La silhouette, les proportions, la gueule de l’animal, rien ne va. La taille du jouet, assez modeste, déçoit également, notamment si on la compare à d’autres références comme le Carnotaurus ou le T-rex. Les sculpteurs de Mattel se seraient-ils basés sur un design de pré-production afin de pouvoir commercialiser le produit à temps ? C’est possible. L’apparence finale de la créature aurait ensuite évolué, trop tard pour que le fabricant en tienne compte.

 

Sur l’emballage, Mattel souligne lourdement que le monstre est « super-articulé ». C’est l’atout majeur de cette figurine. Il est vrai que par rapport aux autres dinosaures de la gamme, l’Indoraptor possède de nombreux points d’articulation : poignets, coudes, épaules, coup, tête, mâchoire, cuisses, genoux et chevilles. Enfin, pour gagner en volume, la queue de la créature est rangée à part. Elle vient s’insérer ensuite au niveau du bassin.

 

La boîte est une « open box » (packaging sans rhodoïd permettant de toucher le jouet). Elle porte un copyright 2017 alors que sa commercialisation intervient à l’été 2018. L’emballage correspond à la première version internationale (code couleur gris). Ici, l’image du volcan est absente, ce qui est parfaitement logique. En effet, l’Indoraptor ne fait pas partie des dinosaures menacés par l’éruption. Le caractère unique et menaçant du monstre est renforcé par le choix d’un visuel particulier directement inspiré des évènements du film, à savoir un ciel nocturne et pluvieux. Au dos, la figurine est photographiée dans deux poses différentes afin de mettre en valeur l’amplitude des articulations.

 

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4) GRAB'N GROWL INDORAPTOR (version 2 à piles) (2018)

 

Marketing oblige, Mattel a commercialisé une première version de l'Indoraptor quelques semaines après la diffusion en salles afin de ne pas "spoiler" la créature. Cette réalisation était loin d'être aboutie (voir analyse circa).

 

Trois mois plus tard (octobre en France), le fabricant a proposé une seconde version aux améliorations significatives. Il y a tout d'abord la taille : cet Indoraptor est plus grand que le précédent. Ensuite, les proportions semblent mieux respectées, de même que l'aspect de la créature, notamment la tête.

 

Les deux figurines possèdent en commun de nombreux points d'articulations correctement dissimulés. Côté gadgets, un bouton pression sous la queue déclenche la fermeture des mâchoires. Un second bouton, placé au bas de l'épine dorsale, permet aux bras de se rapprocher afin de "saisir" une proie, à l'image du malheureux Minmi au dos de la boîte (photo 3). Enfin, en remuant la queue, on actionne le mouvement du corps. Celui-ci s'accompagne d'un cri tandis que les yeux s'illuminent en rouge (système à piles).

 

La boîte étant une open box (packaging sans rhodoïd permettant de toucher le jouet), profitez-en pour retirer les batteries avant qu'elles ne s'oxydent. La trappe se situe sous la queue. Il faut la dévisser à l'aide d'un petit tournevis cruciforme.

 

L'emballage correspond à la première version internationale 19 langues (code couleur gris). Comme avec le précédent Indoraptor, le visuel du volcan a été remplacé par un ciel nocturne et pluvieux (voir analyse circa). Au dos, on trouve la série 1 des dinosaures "roarivores". L'illustration du Baryonyx semble assez éloignée du produit fini. A noter la présence d'une notice, insérée dans le cartonnage (photo 5).

 

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5) SPINOSAURUS série LEGACY (2018)

 

Le Spinosaurus vivait au Crétacé dans une vaste région correspondant à l’Afrique du Nord. Avec une longueur dépassant 15 mètres, il est aujourd’hui considéré comme le plus grand prédateur terrestre de l’histoire. La succession des découvertes scientifiques a considérablement modifié la représentation de cette créature. Malgré de nombreuses avancées, certains doutes subsistent, notamment quant à la posture de l’animal. On le croyait quadrupède dans les années 70, puis bipède jusqu’à ce que certains travaux récents ne viennent tout remettre en cause !... Les spécialistes s’accordent aujourd’hui sur le fait que ce reptile évoluait dans des zones lacustres, d’où une morphologie adaptée à cet environnement. Ainsi, son museau, jadis proche d’un T-rex, a été progressivement allongé, puis affiné. Sa voilure dorsale, initialement arrondie, affiche désormais des pointes à chaque extrémité. Enfin, les dernières études suggèrent que la queue faisait office de nageoire, d’où sa forme plate et effilée.

 

Le Spinosaurus est le prédateur « vedette » de Jurassic Park III, le dernier épisode de la trilogie éponyme sorti en 1998. La créature s’attaque aux protagonistes de l’histoire, tout juste rescapés d’un crash d’avion. Il affronte ensuite un T-rex tandis que les héros en profitent pour s’enfuir (scène esquissée au dos du packaging – photo x). Scientifiquement datée, la reconstitution hollywoodienne amplifie le côté « reptilien » de l’animal : bipédie marquée, crâne massif, voilure en « U », forme de la queue inadaptée… Oublions ces considérations et acceptons le jouet Mattel pour ce qu’il est : la copie d’un monstre de cinéma.

 

La collection « Legacy » occupe une place à part dans le merchandising consacré à Jurassic World. En effet, elle puise son inspiration dans la première trilogie Jurassic Park (1993-2001), proposant des références issues de ces films. Outre le nom, la gamme se distingue par sa charte graphique spécifique. Au premier plan, le bandeau s’accompagne d’une tête de T-rex émergeant de la végétation. Derrière la figurine, on découvre la porte du parc, éclairée aux flambeaux.

 

Je ne collectionne pas les produits « Legacy ». Néanmoins, j’ai fait une exception pour ce Spinosaurus, tant le jouet est réussi. Le fabricant s’attache à proposer une texture de peau soignée sous laquelle on devine les muscles, ainsi qu’une partie du squelette. Un bouton-poussoir placé sur la nuque active le claquement des mâchoires (système appelé « extreme chompin’ »). Pour gagner en volume, la queue de la créature est rangée à part. Elle vient s’insérer au niveau du bassin. Cette disposition se fait détriment de l’impact visuel : en effet, le côté « spectaculaire » repose sur la taille du monstre, équivalente à celle du T-rex (voir supra) !

 

Sans surprise, le Spinosaurus souffre de certains défauts inhérents aux dinosaures Mattel, notamment des pattes disproportionnées et des articulations insuffisantes (huit seulement). La peinture se veut également un hommage à la version « cinéma ». Elle en reprend les principales caractéristiques (corps gris, sommet de la voilure rouge), tout en la simplifiant, escamotant la plupart des motifs.

 

Quelques mois plus tard, la figurine intègre la gamme Jurassic world dans la série « Dino rivals » (version battle-damaged), avant d’être rééditée sous packaging Camp Cretaceous.

 

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Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.



07/10/2023

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