MCFARLANE TERMINATOR
MCFARLANE MOVIE MANIACS TERMINATOR (2001-2002)
La société McFarlane Toys contribue de façon majeure à la naissance du secteur des produits dérivés à destination des collectionneurs, notamment les adultes. Elle tire son nom de son créateur, le dessinateur Todd McFarlane. Après avoir travaillé chez Marvel, l’artiste lance sa propre maison d’édition de comics (le personnage de Spawn). Puis, en 1996, il développe une filiale destinée à produire des figurines, l’objectif étant de s’affranchir des codes de l’industrie du jouet traditionnelle.
Après avoir démarré avec quelques licences (le film X-files notamment), McFarlane Toys s’intéresse aux classiques de l’horreur des années 70-80, un secteur jusque-là inexploité : en 1998, la gamme des « Movie Maniacs » bouscule le marché par sa fidélité aux œuvres originales, ainsi que par ses détails dérangeants et ultra-réalistes (sang, nudité…). Peut-on vendre des jouets issus de Vendredi 13 ou Massacre à la tronçonneuse ? McFarlane est le premier à répondre oui et les consommateurs lui donnent raison !
Les trois premières vagues de la gamme « Movie Maniacs » sont essentiellement consacrées aux films d’horreur, qu’il s’agisse de grands classiques (Halloween, The thing, Nightmare on Elm Street, The fly…) ou de productions plus confidentielles (Pumpkinhead, Species 2…). Les grandes sagas comme Alien ou Terminator sont abordées tardivement alors qu’il s’agit d’oeuvres « grand public », au potentiel commercial logiquement supérieur. Cette lenteur s’explique peut-être par le coût supérieur des licences...
La première incursion dans l’univers de Terminator intervient dans le cadre de la série 4 (2001) : McFarlane propose un T 1000 et un T 800 anonymisé (en raison du blocage des droits de reproductions du visage d’Arnold Schwarzenegger). L’année suivante, la série 5 voit l’arrivée de l’Endoskeletton et Sarah Connor. Historiquement, ces figurines sont les premières à représenter de manière satisfaisante les principaux protagonistes de la saga (à l’exception d’un Endoskeletton commercialisé par Toy Island en 1995), bien loin de la triste gamme Kenner de 1991 (voir ici).
Le fabricant se consacre exclusivement au deuxième épisode (1991), ignorant de potentielles figurines issues du film original (1984), une erreur que ne commettra pas son concurrent NECA huit ans plus tard ! Il faut dire que Terminator 2 : judgement day (T2) constitue à la fois un choc cinématographique et une révolution technologique majeure. Il s’agit du premier long métrage dont l’intrigue repose entièrement sur la réussite d’effets spéciaux numériques. Le réalisateur James Cameron contribue de manière évidente à populariser cette technique, même si elle est utilisée depuis 1984 (The last starfighter de Nick Castle). Les plus âgés ont eu la chance de voir T2 à sa sortie. Ce jour-là, l’expérience fut pour eux comparable à celle d'un spectateur assistant au premier film parlant !... Depuis, le numérique n'a cessé de se développer, affectant pour le meilleur et pour le pire la conception des œuvres audiovisuelles.
SERIE 5 (commercialisée en septembre 2002 aux USA)
1) SARAH CONNOR version avec cheveux longs
En 1991, la licence Terminator 2 est attribuée au fabricant américain Kenner (voir ici). Celui-ci se dispense de reproduire Sarah Connor, malgré son importance dans l’intrigue. Historiquement, McFarlane conçoit donc la première figurine à l’effigie du personnage. Linda Hamilton interprète avec une intensité rare ce rôle difficile, passant de la victime apeurée (1984) à la guerrière body-buildée et impitoyable (1991) ; un personnage fort comme les affectionne le réalisateur, du moins jusqu’à ces dernières années où il semble gagné par la mièvrerie (Avatar...). Avec le temps, le nom « Sarah Connor » devient aussi célèbre que le film, à tel point qu’il fait désormais partie du langage courant ! A l’instar d’un Dracula/Christopher Lee, la performance de l’actrice (qui aurait mérité un oscar) se voit éclipsée par le personnage, la carrière de Linda Hamilton restant au point mort.
Pour être tout à fait complet sur les jouets, Galoob avait commercialisé en 1995 une mini-figurine de Sarah Connor (taille : 2 centimètres) dans sa gamme « Micro-machines ». Néanmoins, on peut difficilement considérer qu’il s’agit d’un produit ressemblant (voir ici).
McFarlane distribue trois variantes de la figurine de Sarah Connor, de quoi satisfaire les collectionneurs plus exigeants. La différence se situe au niveau de la tête. On distingue ainsi :
- tête avec casquette
- tête avec queue de cheval
- tête avec cheveux longs (la plus rare).
Le corps et les accessoires demeurent identiques. Une mini-reproduction de l'affiche originale est jointe. Elle repose sur un support formés d'os présent depuis les débuts de la gamme, mais ici réduit, changement de packaging oblige (voir infra).
Conçu il y a plus de vingt ans, le jouet reste digne d’intérêt, même si les techniques de sculpture ont évolué. La ressemblance est certes approximative, la musculature et les veines caricaturales. Mais il rivalise néanmoins sans difficulté avec la version de NECA commercialisée en 2015. Le principal défaut de McFarlane réside à mon avis dans la quasi-absence d’articulations. L’idée est de préserver la silhouette afin de gagner en réalisme. Cette démarche louable conduit à des absurdités, comme fournir deux bras interchangeables (plié et droit) plutôt qu’un coude articulé !...
A compter de cette série 5, le blister traditionnel (bulle sur carton) cède la place à une coque en plastique thermoformée. Une étiquette d’époque affiche un prix de 25 €, un tarif plutôt élevé. La figurine illustrant la face avant correspond à la version « queue de cheval ». Au dos du packaging, on trouve les cinq références issues de la série 5 : T-800 Endoskeletton, Lord of Darkness (Legend), Djinn (Wishmaster), Toothfairy et Jason X. Les langues de la boîte sont le français, l’anglais et l’espagnol.
- Version cheveux longs :
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