WETA LOTR
STATUES 1/6ème LOTR WETA (2015-) MAJ en bleu au 25/02/2022 avec Gamling
Fin 2005, l'engouement pour la trilogie du Seigneur des anneaux diminue fortement. La société néo-zélandaise Weta cesse de commercialiser des produits issus de cette licence (voir article dans la rubrique "LOTR Autres marques/ Sideshow-Weta/ article statues 1/6ème"). D'autres fabricants prennent la relève avec plus ou moins de réussite (Sideshow en solo, Gentle Giant...).
Entre décembre 2012 et décembre 2014, The hobbit, la nouvelle trilogie inspirée des écrits de Tolkien, sort en salles. Weta, qui a participé activement au tournage, profite de cette opportunité pour relancer l'exploitation de l'univers LOTR au 1/6ème.
Depuis l’apparition des premières pièces en 2001, la conception des statues a nettement évolué à l’image du secteur des figurines. Le rendu des matières a progressé. L’incorporation d’aimants dans la structure permet désormais la réalisation d’oeuvres complexes, de même que la multiplication du nombre d’éléments. Ces innovations génèrent des coûts supplémentaires, d’autant que les tirages sont plus faibles qu’autrefois. Depuis dix ans, les prix s’envolent. Pour garantir ou augmenter leur marge, de nombreux acteurs du marché rognent sur certains postes : utilisation de résine creuse (plus légère et plus fragile), peinture grossière, emballages au rabais…
Même s’il y a parfois des ratés, Weta parvient à maintenir un haut niveau d’exigence dans la fabrication de ses produits. Concernant les statues à l’échelle 1/6ème, le fabricant s’efforce de compléter la série initiale avec des personnages inédits ou des versions actualisées de références anciennes. Vous trouverez ci-dessous la liste complète de ces produits :
Nom | Année de production | Nombre d'exemplaires |
Faramir | 2015 | 1 000 |
Uruk-Hai swordsman | 2015 | 1 500 |
Lady Eowyn of Rohan | 2016 | 750 |
High elven warrior | 2016 | 750 |
Lurtz at Amon Hen | 2016 | 1 000 |
Boromir at Amon Hen | 2016 | 1 000 |
The mouth of Sauron on steed | 2017 | 750 |
Isildur | 2018 | 750 |
Haldir | 2018 | 750 |
Eomer on firefoot | 2018 | 750 |
Gamling | 2018 | 375 |
Rohan royal guard | 2018 | 375 |
Arwen and Frodo on Asphalot | 2018 | 750 |
Grishnakh | 2019 | 500 |
Ringwraith at the Ford | 2019 | 750 |
Aragorn at Amon Hen | 2019 | 400 |
Treebeard with Merry and Pippin | 2019 | 333 |
Galadriel dark queen | 2020 | 600 |
Gandalf and Frodo on cart | 2020 | 350 |
Gandalf | 2020 | open edition |
Ringwraith | 2020 | open edition |
The withcking and Frodo at Weathertop | 2020 | 700 |
The cave troll of Moria | 2021 | 500 |
Legolas and Gimli at Amon-Hen | 2021 | 950 |
Bilbo Baggins in Bag Eng/ at his desk | 2021 | ?/ open edition |
Sauron, lord of the rings | 2022 | ? |
Escape off the road | 2022 | ? |
Saruman the white on throne | 2022 | ? |
1) EOMER ON FIREFOOT (2018)
Avec cette statue, Weta met à l'honneur la charge d'Eomer contre les Uruk-Hai assiégeant Helm's deep. La sculpture, magnifiquement exécutée par Jane Henley, restitue le mouvement exalté du cavalier sur sa monture, dévallant la colline. Je vous laisse apprécier la richesse des détails et la peinture particulièrement soignée (photos 1 à 4).
Limitée à 750 exemplaires, la statue se compose de 7 éléments : un socle, un cheval, un torse, une tête, une main avec épée, un fourreau et un crin décorant le casque (photos 8 et 9). La majorité des pièces se fixent au moyen d'aimants. L'assemblage est toujours une phase délicate, de même que le démontage. Ici, aucune difficulté majeure. Cependant, le modèle souffre d'un défaut mis en évidence sur de nombreux exemplaires. L'extrémité des rennes est munie de picots qui s'insèrent dans des trous situés de part et d'autre de la mâchoire du cheval. Or, les lannières sont assez rigides et leur longueur semble insuffisante pour atteindre l'emplacement prévu. Afin d'éviter tout dommage, j'ai préféré les laisser flotter (photos 1 et 4). Visuellement, ce n'est pas très génant.
Les clichés choisis pour illustrer la boîte sont particulièrement pertinents. Outre la statue (photo 7), on trouve une splendide illustration de pré-production de la bataille de Helm's deep (photo 5). Le volet dépliable montre l'artiste au travail sur sa création (photo 6). Le carton brun d’expédition est présent (non photographié).
2) GAMLING (2018)
Dans The two towers, Gamling apparaît à la cour de Theoden. Ce garde royal participe à la bataille de Helm’s Deep avant d’affronter les armées de Sauron dans The return of the king.
Pour cette création, le sculpteur Gary Hunt ne cherche pas à reproduire une image issue du film. Il propose plutôt sa vision de Gamling à travers une pose statique emprunte de gravité. Le mouvement est apporté par le « vent », un élément récurrent du Rohan, qui entraîne la bannière, la cape et les cheveux du modèle.
La statue est limitée à 375 exemplaires, un tirage particulièrement faible. En parallèle, Weta commercialise un garde royal du Rohan (375 exemplaires également). Afin de diminuer les coûts de production, les deux références partagent les mêmes pièces, à l’exception de la tête et de l’accessoire placé dans la main droite. Les collectionneurs ont ainsi l’opportunité de choisir leur version préférée. S’agissant de personnages secondaires, l’acquisition des deux produits ne se justifie pas, à moins d’être un fan inconditionnel de la trilogie.
La statue de Gamling est composée de six éléments : le corps, la tête, la cape, la main gauche et son épée, la main droite et son drapeau, sans oublier le socle. Le montage se révèle relativement aisé grâce aux nombreuses parties aimantées. La sculpture offre un excellent niveau de détail : pièces d’armure, effets de matières (étoffe, métal, cuir)... Le « souffle » du vent est matérialisé à travers les ondulations de la bannière et des cheveux tandis que la cape se soulève.
Outre une ressemblance lointaine avec l’acteur Bruce Hopkins (photo 5), le produit est desservi par la présence de multiples éléments en plastique. En effet, afin d’accentuer le réalisme des visages, le fabricant utilise désormais une matière légère au rendu translucide, à l’évidence un dérivé de plastique. Pour moi, une statue doit être réalisée (quasi-)intégralement en polystone. Je n’apprécie pas le « mixed media » (association de polystone et de vêtements en tissus), de même que la présence massive de plastique. Dans ces cas-là, autant acheter une figurine articulée. Je suis d’autant moins convaincu que je ne constate aucune amélioration avec ce nouveau procédé qui vise sans doute à concurrencer les figurines 1/6ème chinoises. Pour information, la bannière est également réalisée en plastique afin de réduire les risques de casse durant le transport.
De nombreux clichés ornent le packaging. La face avant est munie d’un volet dépliable : à l’intérieur, on découvre plusieurs illustrations de pré-production, ainsi que l’atelier du sculpteur (photo 9). Le carton brun d’expédition est présent (non photographié).
3) GRISHNAKH (2019)
L'orc Grishnakh apparaît au début du deuxième épisode. Son groupe se joint aux Uruk-Hai ayant enlevé Merry and Pippin. Il survit à l'attaque des cavaliers du Rohan et poursuit les deux Hobbits jusqu'à la forêt de Fangorn. Weta choisit de mettre en scène l'orc dans ce lieu mystérieux et inquiétant. Le personnage est juché sur les débris d'une statue de pierre. Cette dernière git sous un mélange de racines et de feuilles aux teintes automnales. Comme on peut le constater, le socle bénéficie d'une attention particulière, ce qui est plutôt inhabituel chez Weta. De par son importance et sa composition élaborée, il constitue une oeuvre à part entière. Quant à Grishnakh, la pose choisie évoque les derniers instants du personnage alors que Treebeard s'interpose pour sauver les Hobbits.
Limitée à 500 exemplaires, la statue est composée de deux éléments, une simplicité bienvenue qui rappelle la première vague de produits sortie il y a vingt ans. La sculpture et la peinture offrent un niveau de détails satisfaisant, même si l'ensemble manque parfois de finesse, notamment le costume. Par ailleurs, le processus de production en usine aboutit à un résultat contestable. En effet, les bras sont moulés séparément, puis insérés sous le manteau brun sombre, ce qui génère des jointures aussi visibles qu'inutiles (photo 3).
De nombreux clichés ornent le packaging (photo 4). La face avant est munie d'un volet dépliable : à l'intérieur, on découvre plusieurs illustrations de pré-production, ainsi que les essais de costume (photo 5). Au dos, on trouve une vue de la plaine du Rohan, illuminée par la lueur rougeoyante du Mordor (photo 6). Le carton brun d’expédition est présent (non photographié).
Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.
ENVIRONNEMENTS LOTR WETA (2009-)
La société Weta se fait connaître lors du tournage du Seigneur des anneaux en Nouvelle-Zélande sous la direction de Peter Jackson, cinéaste à la réputation jusque-là confidentielle (des films d’horreur trash au bouleversant Heavenly creatures). Cette entreprise locale, basée à Wellington, signe l’ensemble des costumes, décors, maquillages et trucages de la trilogie, un travail titanesque justement récompensé aux oscars. Mais les équipes de Weta ne se contentent pas de révolutionner le monde des effets spéciaux. Elles bouleversent aussi indirectement le paysage de produits dérivés. En effet, dans un marché saturé de figurines LOTR (Toy Biz, Play Along, Applause…), la société néo-zélandaise se distingue en commercialisant des statues en polystone dont les prototypes sont sculptés et peints par les artistes en charge de la trilogie. De nombreuses séries d’objets sont lancées : personnages à l’échelle 1/6ème, décors, bustes, casques, sets d’armes…
En 2001, je me souviens de l’irruption de la gamme Weta dans les magasins parisiens spécialisés et de mon scepticisme face à ces articles plutôt atypiques. Certes, les statues n’étaient pas un produit tout à fait nouveau. Elles se développaient depuis quelques années dans le secteur de la BD : Marvel et DC (période pré-Hollywood) ou les héros franco-belge. Mais, à ma connaissance, aucun fabricant n’avait osé s’engager dans un assortiment grand public aussi large, basé en outre sur une licence audiovisuelle émergente.
L’idée de reproduire des décors de films en polystone (paysages, villes, bâtiments…) constitue l’un des apports majeurs de Weta à l’industrie des produits dérivés. Jusqu’en 2001, ce concept n’existait pas, en tout cas en matière de licences audiovisuelles. En cinq ans, le fabricant néo-zélandais conçoit onze environnements, un total relativement modeste par rapport aux autres gammes (casques, bustes et personnages 1/6ème). L’expansion contrariée de cette ligne de produits est probablement liée à des ventes en berne, la faute à un tirage trop ambitieux ou au caractère avant-gardiste du concept.
Fin 2005, l’engouement pour la trilogie du Seigneur des anneaux s’estompe. Weta interrompt la commercialisation des produits issus de cette licence, notamment les environnements (voir ici). L’entreprise néo-zélandaise reprend finalement l’exploitation de l’univers LOTR en 2010, en amont de la pré-production de la trilogie du Hobbit (2012-2014).
Depuis l’apparition des premières pièces en 2001, la conception des statues a nettement évolué à l’image du secteur des figurines. Le rendu des matières a progressé. L’incorporation d’aimants dans la structure permet désormais la réalisation d’oeuvres complexes, de même que la multiplication du nombre d’éléments. Ces innovations génèrent des coûts supplémentaires, d’autant que les tirages sont plus faibles qu’autrefois. Depuis dix ans, les prix s’envolent. Pour garantir ou augmenter leur marge, de nombreux acteurs du marché rognent sur certains postes : utilisation de résine creuse (plus légère et plus fragile), peinture grossière, emballages au rabais…
Même s’il y a parfois des ratés, Weta parvient à maintenir un haut niveau d’exigence dans la fabrication de ses produits. Concernant les environnements, le fabricant s’efforce de compléter la série initiale avec des lieux inédits ou des versions plus détaillées de références déjà commercialisées. Vous trouverez ci-dessous la liste complète de ces produits :
- 2010 : The Argonath (500 exemplaires) ; Bag End (version collector - 1 111 exemplaires); Bag End open edition
- 2011 : Prancing Pony (500 exemplaires) ; Rivendell (300 exemplaires numérotés avec art print) ; Rivendell (open edition)
- 2012 : Orthanc – Black tower of Isengard (400 exemplaires numérotés avec broche Eye of Sauron) ; Orthanc – Black tower of Isengard (open edition) ; Barad-Dur : fortress os Sauron (1 000 exemplaires (750 réalisés seulement))
- 2015 : Minas Tirith (open edition)
- 2017 : Grond (500 exemplaires)
- 2020 : Minas Morgul (762 exemplaires)
- 2022 : The Argonath (version plus grande - 1 885 exemplaires) ; The doors of Durin (open edition)
- 2023 : Bag end on the hill (version plus grande - 1 021 exemplaires) ; Tower of Orthanc (miniature - open edition) ; Minas Tirith (réédition de 2015 – open edition)
- 2024 : Helm’s Deep (937 exemplaires) ; Barad-Dur (minitaure - open edition) ; The black gate (open edition)
- 2024/2025 : The grey havens (en projet)
1) GROND (2018)
Dans The return of the king (2003), Grond désigne l’immense bélier utilisé par les troupes de Sauron pour forcer les portes de Minas Tirith. L’objet est assimilable à un élément de décor, voire un accessoire. Weta considère néanmoins qu’il s’agit d’un environnement. Limitée à 500 exemplaires, cette statue est l’unique représentation de Grond en produit dérivé.
D’une simplicité d’installation bienvenue, la sculpture se compose de trois éléments : le bélier, le chariot et son socle. Le souci du détail est manifeste malgré la complexité de l’engin (poteaux entrelacés, passerelles, pointes hérissées, éléments de ferronneries…). Le chariot repose sur un sol boueux. Le bélier est maintenu en suspension au moyen de six chaînettes en métal, chacune étant reliée à un poteau. Sur l’exemplaire présenté, la chaînette arrière gauche est plus courte que les autres, compliquant son accroche. De plus, elle supporte davantage de poids, d’où un risque de cassure. Enfin, l’esthétique de la statue est compromise avec un Grond « penché ». Je me suis donc contenté d’utiliser cinq chaînettes, ce qui s’avère suffisant pour soutenir et équilibrer le bélier. La peinture précise renforce les différents effets de matière (bois, métal…). A noter le feu rougeoyant à l’intérieur de la gueule de Grond (photo x).
Les deux faces principales de la boîte sont recouvertes de photos du bélier en gros plan, l’une correspondant à la statue (photo 7), l’autre issue du film (photo 8). Le carton brun d’expédition est présent (non photographié).
Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.