my kingdom for a toy

The Mandalorian est la première série télévisée Star wars produite sous l’ère Disney. Développée par Jon Favreau et David Filoni, le programme constitue une réussite inattendue, du moins en ce qui concerne les deux premières saisons, parvenant à réunir aussi bien les fans de la première heure, désormais cinquantenaire, qu’un public plus jeune, parfois étranger à cet univers. Sur le plan chronologique, l’histoire se déroule quelques années après les évènements vus dans The return of the Jedi. Elle est bâtie autour d’un héros inédit : un chasseur de prime appelé Din Djarin, alias The Mandalorian. Au cours d’une mission, ce dernier croise la route d’un être aussi touchant qu’inattendu…. Je n’en dirai pas plus afin de ne pas « spoiler » l’intrigue. La série est annoncée sur support physique pour début 2024, un évènement quand on sait la frilosité des plates-formes à ce sujet.

Depuis les années 90, le cinéma échoue à perpétuer l’héritage de la trilogie originelle. Après une prélogie calamiteuse (1999-2005) et une postlogie indigne (2015-2019), les fans lucides perdent espoir devant cette déroute créative. Beaucoup s’accrochent à Rogue one (2016), film pourtant froid au scénario bancal. Hollywood se montre incapable d’entretenir l’«esprit» de la saga, mélange de merveilleux, de noirceur et de légèreté, emballé avec un savoir-faire technique et artistique irréprochable, dont l’efficacité a marqué plusieurs générations.

Contre toute attente, le « salut » de la marque Star wars vient de la télévision avec la mise en chantier de plusieurs séries à l’intérêt inégal, mais néanmoins supérieur à tout ce qui a été produit jusque-là. Je ne vais pas me lancer dans une analyse du Mandalorian, si ce n’est pour souligner la conclusion miraculeusement habile de la saison 2. L’intérêt du programme repose autant sur le scénario que sur le soin apporté aux effets spéciaux, notamment grâce à un studio de tournage innovant, sans oublier décors, costumes et maquillages truffés d’hommages aux six premiers films, le tout soutenu par l’étonnante partition musicale de Ludwig Göransson.

Sans doute dépassés par le succès planétaire de la série, les scénaristes n’ont visiblement pas anticipé la suite du récit, obligés de livrer dans l’urgence une troisième saison incohérente et dépourvue d’enjeux. Souhaitons que la saison 4 retrouve l’inspiration !…

Pour mémoire, Hasbro rachète l’entreprise Tonka en 1991. A l’époque, cette dernière détient Kenner, le fabricant historique des figurines Star wars. Le géant américain récupère alors les précieuses archives de la marque qu’il va « exploiter » (et détruire...) pour élaborer les moules de ses produits. Dans les faits, le merchandising ne reprend véritablement qu’en 1999 avec la sortie de The phantom menace, le premier épisode de la prélogie réalisé par George Lucas. Les figurines commercialisées pour ce film reprennent le format 3 75’’ inauguré par Kenner en 1977. Depuis, le fabricant poursuit cette gamme, tout en développant périodiquement d’autres échelles (Black series 6’’, mannequins 12’’…).

Au fil des ans, Hasbro accumule les chartes graphiques, mais aucune ne parvient à s’imposer, la majorité étant peu inspirée. L’année 2010 marque le lancement de la série « The vintage collection » dont le design se veut un « hommage » aux cartes créées en 1977. En réalité, il s’agit d’une copie pure et simple. En place depuis treize ans, cette gamme s’est rapidement imposé avec une insolente évidence, comme si la période 1985-2009 n’avait jamais existé ! La charte graphique « vintage » couvre désormais l’ensemble des films de la saga, mais également les séries, dessins animés, jeux vidéo et Expanded universe. Quelle victoire posthume pour Kenner ! Hasbro n’est jamais parvenu à faire oublier l’impeccable design des cartes originelles. J’ignore précisément qui est à l’origine du visuel (le sait-on vraiment ?). En tout cas, il s’agit d’une réussite absolue en matière de design industriel, bien supérieure aux références pompeuses qu’on cite habituellement en matière de décoration ou d’architecture !

Vous trouverez ci-après les figurines estampillées The Mandalorian dans l’ordre chronologique de leur commercialisation. Les figurines 3 75’’ disposent désormais de 9 points d’articulation contre cinq du temps de l’ère Kenner. La sculpture est également plus précise.

CARA DUNE – référence 164 (avril 2020 - vague 25)

Cara Dune est un personnage récurrent des deux premières saisons du Mandalorian. Originaire d’Alderaan, elle rejoint les Shock trooper rebelles, puis se retire à l’avènement de la Nouvelle République. Cara Dune est interprétée par Gina Carano, ancienne championne de MMA. L’actrice est évincée du programme par Lucasfilm et Disney début 2001 en raison de ses prises de positions, certes parfois hasardeuses. Le Maccarthysme des années 50, pourtant considéré à raison comme une honte absolue, est de retour en Amérique. Il ne s’agit évidemment plus de faire la chasse à de prétendus « communistes », mais à tous ceux qui émettent des opinions divergentes.

La figurine de Cara Dune est commercialisée dans la même vague que The Mandalorian (version 1) et le Remnant Stormtrooper.

THE MANDALORIAN (tenue initiale) – référence 166 (avril 2020 - vague 25)

Le feuilleton repose sur un héros dont le visage est dissimulé sous un casque intégral, un pari pour le moins audacieux. En effet, Din Djarin ne retire que deux fois cet accessoire au cours de la saison 2. Impossible donc de jouer sur l’expression ou le regard, il faut miser sur la voix et la gestuelle, un exercice délicat pour l’acteur Pedro Pascal qui interprète le Mandalorian.

La figurine du Mandalorian est commercialisée dans la même vague que Cara Dune et le Remnant Stormtrooper.

DIN DJARIN (The Mandalorian) – référence 177 (sortie fin 2020 - exclusivité Walmart)

La distribution de cette figurine constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

Hasbro commercialise pas moins de trois figurines à l’effigie du Mandalorian au cours de l’année 2020. La présente version est un repaint « usé » de la tenue « Beskar » sortie sous la référence 181 en décembre 2020. Aux Etats-Unis, la distribution de ce jouet est réservée aux magasins Walmart. Outre le héros, elle contient Grogu, ainsi qu’un accessoire exclusif, à savoir un coffre-fort rempli de plaques de Beskar. Petite surprise de la part du fabricant : le sticker apposé sur la bulle dissimule une tête sculptée représentant Pedro Pascal, d’où l’appellation « Din Djarin ». La figurine fait ainsi le lien entre plusieurs épisodes des saisons 1 et 2.

Din Djarin (The Mandalorian) porte la référence 177, la même que l’Incinerator trooper (voir infra). Il s’agit d’une erreur du fabricant.

INCINERATOR TROOPER - référence 177 (fin 2020 - exclusivité Walmart)

La distribution de cette figurine constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

Depuis la création de la prélogie en 1999, chaque film ou série semble chercher à marquer les esprits en revisitant l’armure des Stormtroopers dont le design indémodable s’avère un modèle d’accomplissement artistique. En règle générale, toutes ces déclinaisons échouent dans leur tentative de « rafraîchissement », à l’exception notable du Death trooper, finalement très proche de l’original. Dans The Mandalorian, l’Incinerator trooper est assimilable à un « repaint » du Stormtrooper original. Ce soldat semble préposé au maniement du lance-flamme, d’où l’application de motifs de couleur rouge. Objectivement, ces nouveaux éléments décoratifs n’apportent aucune plus-value à l’armure. Cette astuce cosmétique permet néanmoins à tous les fabricants de produits dérivés de commercialiser une variante à moindre coût.

THE ARMORER - référence 179 (décembre 2020 - vague 28)

The Armorer (« L’armurière » en français) fait partie des protagonistes féminins inédits de la série The Mandalorian. Elle n’apparaît ni dans les films ni dans les dessins animés issus de l’univers Star wars. Sous ce nom énigmatique se cache un personnage qui l’est tout autant. Elle fait office de leader, chef spirituel et forgeronne des Mandaloriens en exil, du moins ceux qui suivent la « croyance » (« creed »). Conformément à cette dernière, le visage de l’Armurière reste dissimulé sous son casque.

L’actrice Emily Swallow dont la carrière était jusque-là confidentielle incarne The Armorer à l’écran. A l’instar de Pedro Pascal, son interprétation repose entièrement sur sa voix et sa gestuelle.

La figurine de The Armorer est commercialisée dans la même vague que Moff Gideon et The Mandalorian (Beskar).

MOFF GIDEON - référence 180 (décembre 2020 - vague 28)

Moff Gideon est LE « méchant » du programme. Personnage inédit, cet ancien officier de l’Empire échafaude un plan pour combattre la Nouvelle République. Il apparaît pour la première fois dans l’épisode 7 de la saison 1. Il est interprété par Giancarlo Esposito, comédien prolifique vu notamment chez Spike Lee et dans de nombreuses séries télévisées.

La figurine de Moff Gideon est commercialisée dans la même vague que The Armorer et The Mandalorian (Beskar).

THE MANDALORIAN (version Beskar) – référence 181 (décembre 2020 - vague 28)

Hasbro commercialise pas moins de quatre figurines à l’effigie du Mandalorian au cours de l’année 2020, signe de l’enthousiasme du fabricant et des collectionneurs pour cette nouvelle licence. La référence 181 correspond à l’armure renforcée, dite « Beskar », forgée par The Armorer au cours de l’épisode 3 (saison 1).

Ce jouet est commercialisé dans la même vague que Moff Gideon et The Armorer.

THE CHILD – référence 184 (mai 2021 - vague 29)

Le personnage de « l’enfant » est l’idée majuscule de la série. Il suscite l’adhésion immédiate d’un large public conquis par ses mimiques improbables, ses gaffes et sa gloutonnerie. Le destin de ce « bébé Yoda » sert en outre de fil narratif aux deux premières saisons. Compte tenu de sa popularité, celui qu’on appellera par la suite Grogu devient rapidement une machine à cash pour l’industrie des produits dérivés qui multiplie les objets à son effigie (peluches, figurines, statues, etc…).

Le blister de The child est commercialisé dans la même vague que Greef Karga.

GREEF KARGA – référence 185 (mai 2021 - vague 29)

Geef Karga est un personnage récurrent de la série The Mandalorian. Dirigeant la redoutable Guilde des chasseurs de prime, il attribue au héros une mystérieuse cible convoitée par d’anciens officiers de l’Empire. Par la suite, l’homme va occuper des fonctions plus respectables.

Greef Karga est interprété par Carl Weathers qui décède un an après la diffusion de la saison 3. L’acteur possède une solide carrière, tant au cinéma qu’à la télévision. Il reste indubitablement associé à son personnage d’Appolo Creed, adversaire de Rocky dans une franchise des années 70-80 au succès aussi phénoménal que déconcertant. Il signe également la réalisation de deux épisodes du Mandalorian.

La figurine de Greef Karga est commercialisée dans la même vague que The Child.

OFFWORLD JAWA (ARVALA-7) – référence 203 (juillet 2021- vague 30)

Dans la série TV The Mandalorian, on retrouve avec plaisir une tribu bien connue des fans de Star wars : les Jawas. Apparus pour la première fois en 1977 dans A new hope, ces ferrailleurs de Tatooine sont également présents sur Arvala-7, une planète de la bordure extérieure (d’où l’expression "Offworld"). Din Djarin se rend sur place pour débusquer la mystérieuse « prime » convoitée par l’Empire. Son vaisseau est pillé par les Jawas durant son absence.

Les Jawas d’Arvala-7 possèdent des yeux rouges, à la différence de ceux vivant sur Tatooine (yeux jaunes (Star wars – 1977)). Parmi les accessoires fournis, on trouve notamment le fameux œuf de Mudhorn (épisode 2 : The child).

Le blister porte une étiquette de prix de 19,99 €.

THE MYTHROL – référence 225 (décembre 2021 - vague 32)

Le terme Mythrol désigne un peuple humanoïde à l’allure amphibienne. Apparu dans le premier épisode de la série, ce personnage insignifiant joue un rôle pivot : il permet d’introduire le héros, un chasseur de primes mandalorien, venu le capturer au nom de la Guilde. A la surprise générale, ce Mythrol à la couardise attachante fera son retour dans la deuxième saison du programme, toujours interprété par Horatio Sanz.

La figurine est commercialisée dans la même vague que Kuiil et Bo-Katan Kryze.

MIGS MAYFELD – référence 228 (2022 - exclusivité Target)

La distribution de ce jouet constitue une exclusivité de l’enseigne Target, du moins aux Etats-Unis.

Pour Mayfeld, Hasbro se limite à la sculpture du visage. Pour le reste, le fabricant recycle habilement les éléments de la figurine de Din Djarin version « Morak » (voir infra) : corps et peinture sont identiques.

DIN DJARIN (version « Morak ») – référence 251 (septembre 2022 – vague 35)

Hasbro propose une variante inédite de Din Djarin, cette fois en version dite « Morak » en référence à la planète éponyme. Le Mandalorian et Migs Mayfeld, un ancien tireur d’élite de l’Empire, se rendent sur place au cours de la saison 2 (épisode 7 : The believer). Ils cherchent à infiltrer une mine impériale afin d’obtenir la position du Light cruiser de Moff Gideon. Pour ce faire, ils revêtent les uniformes des conducteurs de Juggernauts, ces énormes tout-terrains terrestre acheminant les cargaisons de minerais.

AHSOKA TANO & GROGU (sortie mai 2022)

La distribution de cette figurine constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

Ahsaka Tano est un personnage d’adolescente imaginé par George Lucas et David Filoni. En 2008, elle s’affirme le principal protagoniste de la série animée The clone wars, avant de faire son retour dans Star wars Rebels. Jeune Padawan, sa formation est assurée par Anakin Skywalker. Je ne vais pas m’étaler sur ces deux programmes que je n’ai jamais vus.

Dans The Mandalorian co-signé du même David Filoni, Ahsoka intègre pour la première fois le domaine du « live action ». Elle est incarnée par l’actrice Rosario Dawson qui possède une évidente ressemblance physique avec la version animée. Dans l’épisode 5 de la saison 2, elle s’allie à Din Djarin pour défaire Morgan Elsbeth qui semble détenir des informations sur l’Amiral Thrawn. L’intrigue constitue un prolongement direct des dessins animés et annonce en germe l’avènement d’un spin off consacré à Ahsoka.

La boîte s’inspire de la première rencontre entre le Mandalorian et la Jedi. A cette occasion, on apprend le prénom de l’Enfant (Grogu). La figurine d’Ahsoka est une réédition pure et simple de la référence 222 (« Corvus »), de même que le sabre laser et le shoto (version raccourcie de l’arme précédente). Les autres accessoires sont inédits et exclusifs à ce pack : manteau en tissu marron, lanterne et chouette (probablement déjà aperçue dans les dessins animés). La figurine de Grogu, les bras levés invoquant la Force, est également inédite. Elle s’accompagne d’une pierre et d’une balle « en lévitation » (supporté par un socle en plastique translucide) afin d’illustrer les pouvoirs du personnage.

Je ne pourrai pas vous montrer les jouets, car la boîte mise à ma disposition est scellée.

 

 

IMPERIAL STORMTROOPER (NEVARRO CANTINA) (août 2022)

A côté des blisters traditionnels, Hasbro diffuse certains personnages sous boîte cartonnée opaque, dite « deluxe ». Ce conditionnement n’existait pas à l’époque de la vague Kenner « vintage » (1977-1985), période qui sert pourtant de référence à cette gamme. Il permet de réunir une figurine et divers petits accessoires inédits illustrant une scène précise (armes ou éléments de décor). Le fabricant en profite également pour recycler certains classiques de son catalogue comme ce Stormtrooper. Prétexte à la présente réédition, l’ajout du fameux canon utilisé lors du siège de la Cantina par les troupes de Moff Gideon… Cette arme est à l’évidence inspirée du Tri Pod laser canon vu dans The empire strikes back (1981) et à sa fameuse reproduction par Kenner en 1982.

Sur l’emballage, une photo avantageuse met en scène le jouet dans un environnement urbain rappelant Nevarro. Hasbro reprend ici la charte graphique établie par Kenner en 1977 pour ses vaisseaux et playsets, une charte qu’on pourrait résumer ainsi : une bonne illustration vaut mieux qu’un jouet médiocre !… Cinquante ans après, cette idée marketing géniale fonctionne toujours aussi bien. Ainsi, pour certains collectionneurs, la photo du Stormtrooper justifierait à elle-seule l’achat du produit.

Le Deluxe Imperial Stormtrooper vient idéalement compléter le playset « Nevarro cantina » (voir ici). Je ne pourrai pas vous montrer le jouet, car la boîte mise à ma disposition est scellée.

La distribution de cette figurine constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

INCINERATOR TROOPER & GROGU (sortie août 2022)

La distribution de cette figurine constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

Depuis la création de la prélogie en 1999, chaque film ou série semble chercher à marquer les esprits en revisitant l’armure des Stormtroopers dont le design indémodable s’avère un modèle d’accomplissement artistique. En règle générale, toutes ces déclinaisons échouent dans leur tentative de « rafraîchissement », à l’exception notable du Death trooper, finalement très proche de l’original. Dans The Mandalorian, l’Incinerator trooper est assimilable à un « repaint » du Stormtrooper original. Ce soldat semble préposé au maniement du lance-flamme, d’où l’application de motifs de couleur rouge. Objectivement, ces nouveaux éléments décoratifs n’apportent aucune plus-value à l’armure. Cette astuce cosmétique permet néanmoins à tous les fabricants de produits dérivés de commercialiser une variante à moindre coût.

Après une première figurine diffusée sous la référence 177 (voir supra), Hasbro nous gratifie de cette boîte contenant le soldat en question associé à Grogu. Le fabricant s’inspire de « la confrontation » entre les deux protagonistes dans le local de la Cantina (épisode 8 - saison 1), comme le suggère les superbes illustrations ornant le packaging. Trois accessoires sont joints : il s’agit d’éléments formant un mur de flammes. Ce pack forme un ensemble cohérent et plutôt bien vu. A l’instar du Deluxe Imperial Stormtrooper (voir supra), il complète idéalement le playset « Nevarro cantina » (voir ici).

Notez que l’Incinerator trooper n’est pas une réédition à l’identique du précédent : l’articulation des chevilles a été revue, de même que la peinture. La figurine de Grogu, invoquant la « force » les yeux mi-clos, est quant à elle inédite. Je ne pourrai pas vous montrer les jouets, car la boîte mise à ma disposition est scellée.

 

 

DELUXE PAZ VIZSLA (novembre 2022)

Descendant d’une illustre famille de Mandalore évoquée dans Clone wars, Paz Vizsla est une création inédite de la série Disney. Il apparaît pour la première fois dans l’épisode 3 « The sin », puis dans les deux saisons suivantes, ainsi que dans le spin off The book of Boba Fett. Ce redoutable guerrier appartient aux Children of the watch, le clan de l’Armorer. Il se distingue par son armure massive pourvue d’une imposante mitrailleuse laser. Le cascadeur Tait Fletcher incarne le personnage à l’écran tandis que Jon Favreau lui prête sa voix.

La figurine de Paz Vizsla intègre la gamme « Vintage collection » sous format « Deluxe », soit une boîte cartonnée opaque. Ici, aucun accessoire ou éléments de décor particulier. Il faut se contenter de la figurine avec son arsenal. Rien ne justifie donc cette présentation « luxueuse », si ce n’est la volonté de majorer le prix du jouet.

La photo illustrant la boîte reproduit à l’évidence une rue de Nevarro, théâtre d’une spectaculaire fusillade nocturne opposant les Mandaloriens aux chasseurs de primes (épisode 3). Cette habile mise en scène du jouet est une nouvelle réussite visuelle à mettre au crédit d’Hasbro, même si en réalité Kenner a tout inventé…

Je ne pourrai pas vous montrer la figurine, car la boîte mise à ma disposition est scellée.

SERIE CARBONIZED

A partir des années 50, la commercialisation de variantes devient une pratique consubstantielle à l’industrie du jouet. Elle résulte généralement d’une démarche volontaire, l’objectif étant de minimiser les coûts de production, mais découle parfois du hasard ou d’une erreur d’usine. En parallèle, elle s’affirme au fil du temps comme un sujet de collection à par entière pour des consommateurs curieux ou « complétistes ».

Chaque épisode du Mandalorian s’achève par un générique de fin d’une rare originalité : le spectateur voit ainsi défiler plusieurs dessins de pré-production, dits « concept art », destinés à visualiser les scènes en amont du tournage. Rarement mis en valeur, ces oeuvres deviennent rapidement un objet de fascination dont Hasbro s’empare dans le cadre de sa gamme Black series (taille 6’’). Le fabricant créé ainsi la « credit collection » : plusieurs figurines précédemment commercialisées sont repeintes aux couleurs des dessins de pré-production. Pourtant excellente, cette idée est rejetée par les collectionneurs qui jugent le résultat étrange et les couleurs criardes.

Face à ces réactions négatives, Hasbro n’étend pas ce concept à sa gamme The vintage collection, ce qui est regrettable. A la place, il opte pour un nouveau traitement de peinture (ou « repaint ») dit « carbonized » (ou « graphite » en français). Ce procédé curieux consiste à n’utiliser que des teintes métallisées. S’il fonctionne parfaitement sur les armures, l’effet s’avère discutable sur les « vêtements ». Comme on peut le constater, les cartes font également l’objet d’un traitement particulier : elles sont recouvertes d’une épaisse pellicule glacée aux reflets brillants.

Au final, la gamme « carbonized » est interrompue après seulement deux vagues de figurines, le succès n’étant visiblement pas au rendez-vous.

SERIE 1 (fin 2020) :

La distribution de cet assortiment constitue une exclusivité de l’enseigne Walmart, du moins aux Etats-Unis.

IMPERIAL DEATH TROOPER

Le Death trooper constitue à mon avis la seule « déclinaison » satisfaisante de l’armure originale des Stormtroopers dont le design indémodable s’avère un modèle de réussite artistique. Il s’agit d’un soldat appartenant à une unité d’élite de l’Empire. La trilogie originale et la prélogie ne font pas référence aux Death troopers. Ils apparaissent pour la première fois dans la série animée Rebels, puis en « vrai » dans Rogue One (2016).

La finition carbonized convient plutôt bien aux uniformes noirs rutilants des Death troopers. Une version « classique » de cette figurine sera disponible l’année suivante au sein du playset Nevarro Cantina (voir ici). 

THE MANDALORIAN (tenue initiale)

REMNANT STORMTROOPER

Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.

The Mandalorian est la première série télévisée Star wars produite sous l’ère Disney. Développée par Jon Favreau et David Filoni, le programme constitue une réussite inattendue, du moins en ce qui concerne les deux premières saisons, parvenant à réunir aussi bien les fans de la première heure, désormais cinquantenaire, qu’un public plus jeune, parfois étranger à cet univers. Sur le plan chronologique, l’histoire se déroule quelques années après les évènements vus dans The return of the Jedi. Elle est bâtie autour d’un héros inédit : un chasseur de prime appelé Din Djarin, alias The Mandalorian. Au cours d’une mission, ce dernier croise la route d’un être aussi touchant qu’inattendu…. Je n’en dirai pas plus afin de ne pas « spoiler » l’intrigue. La série est commercialisée sur support physique début 2024, un évènement quand on sait la frilosité des plates-formes à ce sujet. Résultat, les coffrets sont en rupture de stock dès la phase des précommandes.

Depuis les années 90, le cinéma échoue à perpétuer l’héritage de la trilogie originelle. Après une prélogie calamiteuse (1999-2005) et une postlogie indigne (2015-2019), les fans lucides perdent espoir devant cette déroute créative. Beaucoup s’accrochent à Rogue one (2016), film pourtant froid au scénario bancal. Hollywood se montre incapable d’entretenir l’ « esprit » de la saga, mélange de merveilleux, de noirceur et de légèreté, emballé avec un savoir-faire technique et artistique irréprochable, dont l’efficacité a marqué plusieurs générations.

Contre toute attente, le « salut » de la marque Star wars vient de la télévision avec la mise en chantier de plusieurs séries à l’intérêt inégal, mais néanmoins supérieur à tout ce qui a été produit jusque-là. Je ne vais pas me lancer dans une analyse du Mandalorian, si ce n’est pour souligner la conclusion miraculeusement habile de la saison 2. L’intérêt du programme repose autant sur le scénario que sur le soin apporté aux effets spéciaux, notamment grâce à un studio de tournage innovant, sans oublier décors, costumes et maquillages truffés d’hommages aux six premiers films, le tout soutenu par l’étonnante partition musicale de Ludwig Göransson.

Sans doute dépassés par le succès planétaire de la série, les scénaristes n’ont visiblement pas anticipé la suite du récit, livrant dans l’urgence une troisième saison incohérente et dépourvue d’enjeux. Souhaitons que la saison 4 retrouve l’inspiration !…

Pour mémoire, Hasbro rachète l’entreprise Tonka en 1991. A l’époque, cette dernière détient Kenner, le fabricant historique des figurines Star wars. Le géant américain récupère alors les précieuses archives de la marque qu’il va « exploiter » (et détruire...) pour élaborer les moules de ses produits. Dans les faits, le merchandising ne reprend véritablement qu’en 1999 avec la sortie de The phantom menace, le premier épisode de la prélogie réalisé par George Lucas. Les figurines et la vaisseaux commercialisés pour ce film reprennent le format 3 75’’ inauguré par Kenner en 1977. Depuis, le fabricant poursuit cette gamme, tout en développant périodiquement d’autres échelles (Black series 6’’, mannequins 12’’…).

Au fil des ans, Hasbro accumule les chartes graphiques, mais aucune ne parvient à s’imposer, la majorité étant peu inspirées. L’année 2010 marque le lancement de la série « The vintage collection » dont le design se veut un « hommage » aux cartes créées en 1977. En réalité, il s’agit d’une copie pure et simple. En place depuis treize ans, cette gamme s’est rapidement imposé avec une insolente évidence, comme si la période 1985-2009 n’avait jamais existé ! La charte graphique « vintage » couvre désormais l’ensemble des films de la saga, mais également les séries, dessins animés, jeux vidéo et Expanded universe. Quelle victoire posthume pour Kenner ! Hasbro n’est jamais parvenu à faire oublier l’impeccable design des cartes originelles. J’ignore précisément qui est à l’initiative du visuel (le sait-on vraiment ?). En tout cas, il s’agit d’une réussite absolue en matière de design industriel, bien supérieure aux références pompeuses qu’on cite habituellement en matière de décoration ou d’architecture !

Hasbro pousse le mimétisme avec les produits Kenner en développant une gamme de vaisseaux et playsets compatibles avec les figurines 3 75’’, comme ce fut le cas entre 1977 et 1985. Cependant, avec la hausse des coûts de production, le fabricant se montre plus frileux que son prédécesseur. Pour ses projets les plus ambitieux, il a ainsi recours aux précommandes, voire au financement participatif (dit crowdfunding) via sa plate-forme Haslab. L’accès à cette dernière est d’ailleurs étendu à l’Europe depuis 2022, il était temps !… Ces pratiques aboutissent parfois à sous-estimer de façon criante la demande, comme avec le Razor Crest ou le Palais de Jabba (version épilogue du Mandalorian saison 2), des produits qui se vendent désormais sur le marché parallèle à des tarifs hallucinants ! D’où la frustration légitime de nombreux collectionneurs qui n’ont pu se procurer ces produits à temps, notamment en Europe...

La charte graphique des emballages reprend là-encore le design adopté par Kenner en 1977, soit un cartonnage noir dépourvu de rhodoïd. A l’époque, le fabricant estime que la vision du produit pourrait décevoir, certaines références se résumant à quelques morceaux de plastique et de carton. Elle est donc remplacée par des photos à l’attrait irrésistible mettant en scène les jouets dans des scènes inspirées des films. Cinquante ans après sa mise en place, cette idée marketing brillante fonctionne toujours aussi bien. Sur les deux faces principales, les illustrations sont bordées par un liseré argenté qui s’étend au titre de la série.

Les références présentées ci-dessous sont classées dans l’ordre chronologique de leur commercialisation.

IMPERIAL TROOP TRANSPORT (2020)

L’« Imperial troop transport » est le deuxième engin issu de la série The mandalorian à être commercialisé par Hasbro après l’AT-ST. Il apparaît dans l’épisode 7 de la saison 1 intitulé « The reckoning ». Son design s’inspire à l’évidence du fameux jouet éponyme conçu par Kenner en 1977. A l’époque, il s’agissait du premier produit dérivé sous licence Star wars « inventé » par le fabricant, une « curiosité » dont l’origine demeure assez floue. D’après les renseignements glanés sur internet (sur www.banthaskull.com notamment), Kenner aurait voulu associer Ozen sound company, une société partenaire spécialisée dans les systèmes vocaux (poupées notamment), à sa gamme Star wars. Il fallait donc imaginer un jouet susceptible de recevoir ce type d’effets. Le bureau d’étude aurait alors accouché d’un prototype de transport de troupe. Lucasfilm, par l’intermédiaire de Joe Johnson, aurait corrigé la silhouette de l’engin, aboutissant à la version telle qu’on la connait.

Après sa réédition sous emballage « Empire strikes back » en 1980, l’Imperial troop transport disparaît logiquement du paysage Star wars jusqu’à sa « résurrection » vers 2015 dans la série animée et les comics Rebels, des œuvres imaginées entre-autres par un certain David Filoni. Ce dernier et Jon Favreau, les créateurs du Mandalorian, sont à l’évidence des fans de la trilogie originale, mais également des produits dérivés liés à celle-ci. D’où l’idée de « donner vie » au jouet conçu par Kenner, tout en modernisant son design pour l’adapter à une série « live ». Ce clin d’oeil à destination des collectionneurs ne passe pas inaperçu, clôturant une sorte de va-et-vient créatif assez inhabituel entre le cinéma et l’industrie du jouet.

La boîte mise à ma disposition est scellée. Je ne pourrai donc pas vous en dévoiler le contenu. L’illustration figurant sur les deux face principales met en scène l’engin au milieu d’une vaste plaine aride. Curieusement, Hasbro n’utilise pas la séquence de l’assaut sur la Cantina auquel le transporteur de troupes est généralement associé. A l’arrière-plan, on aperçoit le chasseur Tie de Moff Gideon, écrasé au sol, un mini-spoiler pour ceux qui n’auraient pas vu le final de la saison 1. Sur les côtés, cinq illustrations supplémentaires détaillent l’habitacle, la disposition possible des soldats, ainsi que diverses fonctionnalités (partie ouvrantes, canon rotatif…).

 

 

NEVARRO CANTINA (2022)

La boîte mise à ma disposition est scellée. Je ne pourrai donc pas vous présenter le contenu. Sachez néanmoins qu’on y trouve une partie du bar (mur extérieur, porte, comptoir, chaises, boissons, une planche de stickers…), ainsi qu’une figurine sous blister inédite (Imperial death trooper – référence VC220). Ce personnage est également disponible à l’unité en version « carbonized » (peinture métallisée – voir ici), ainsi que dans un pack spécial de quatre soldats.

Hasbro s’inspire ici d’une pratique initiée par Kenner au cours de la période 1977-85 consistant à joindre une « prime » à certains vaisseaux ou playsets dans le cadre d’opérations publicitaires ponctuelles. Les figurines ou accessoires « offerts » étaient généralement conditionnés sous emballage de type « baggies » (voir notamment ici). Il s’agissait de personnages déjà distribués à l’unité, jamais d’exclusivités. Hasbro reprend donc l’idée, tout en la rendant plus attractive (ajout systématique, caractère exclusif).

Cet article fera l'objet de mises à jour prochaines.