FIGURINES 12'', ROBOTS et AUTRES FORMATS SW VINTAGE
FIGURINES ET ROBOTS JAPONAIS (1977-1979) MAJ en bleu au 06/02/2023 avec affichette ESB
Affichette/flyer publicitaire distribué au Japon à l’occasion de la sortie du film The empire strikes back (1983).
Dans l'univers des produits dérivés Star wars vintage, chaque territoire (France, Royaume-Uni, Espagne, Canada...) se distingue par son lot de variantes destinées au marché local. Mais ce phénomène d'"adaptation" se manifeste de façon particulièrement prononcé au Japon. Ainsi, au cours de la période 1977-1985, plusieurs compagnies se succèdent pour fabriquer et/ou distribuer les produits Kenner mais également concevoir des jouets originaux. A chaque épisode de la trilogie correspond un intervenant local :
- Takara pour Star wars ;
- Popy pour The empire strikes back ;
- Tsukuda pour Return of the Jedi.
Parmi ces trois sociétés, Takara apparaît de loin comme la plus active. Entre 1977 et fin 1979, elle assure la distribution exclusive de la gamme Kenner au Japon. En parallèle, elle obtient également le droit de concevoir sa propre gamme de jouets (vaisseaux, robots...), un privilège rarement accordé en dehors des Etats-Unis. Les produits imaginés par Takara se distinguent de leurs homologues américains par l'usage immodéré de gadgets, généralement des projectiles, et une représentation parfois déroutante des héros de la saga.
1) DARTH VADER TAKARA (1977)
Au Japon, Takara commercialise sa propre figurine à l’effigie de Darth Vader, se retrouvant ainsi en concurrence avec Kenner. Les deux versions possèdent quelques points communs, notamment le nombre d’articulations (cinq) et l’usage d’une cape en vinyle. Mais la comparaison s’arrête là. Le jouet conçu par Takara est nettement plus grand que son homologue américain. Ses proportions se révèlent toutefois étranges avec des jambes et des mains disproportionnées, un peu à l’image des robots « shogun » de l’époque. La ceinture et les détails du module pectoral sont reproduits à l’aide de stickers brillants, un choix discutable. Il aurait mieux valu sculpter ces éléments comme l’a fait Kenner. La cape est nouée avec d’énormes boucles ridicules, plus grosse que la tête de Vader. Enfin, trois accessoires sont joints. Outre un socle siglé Star wars (photo 8), on trouve un sabre-laser à lame blanche (rouge dans le film), ainsi qu’une arbalète avec deux flèches (photo 9) ! Pour le moins inattendues, ces dernières soulignent l’évidente liberté créative dont bénéficie le fabricant japonais.
L’exemplaire présenté semble en parfait état, sans traces d’usage. Les articulations sont fermes. La cape est toutefois un peu froissée après des années de stockage. Le sachet d’accessoires est scellé par l’agrafe d’origine (photo 9). Un petit dépliant double-face contient de nombreuses illustrations en couleurs de la gamme Takara (photos 11 et 19). L’ensemble se loge dans une coque en polystyrène bien conservée (photos 5 et 6).
La boîte cartonnée est richement illustrée. Le texte est en japonais, à l’exception de « Darth Vader » et des mentions liées au copyright. Cet emballage présente de nombreuses traces d’usures, notamment au niveau des arêtes.
2) R2-D2 " super control"
Inutile de présenter R2-D2, l'un des robots les plus célèbres de l'histoire du cinéma. Dans la trilogie originale, c'est l'acteur Kenny Baker qui "interprète" le personnage.
D'une taille impressionnante, ce robot en plastique rappelle étrangement le jouet vendu au même moment par Kenner. Comme ce dernier, il est équipé d'un dispositif électronique lui permettant d'accomplir plusieurs actions : rotation du dôme, marche avant, arrêt et quart de tour (à gauche ou à droite). Ces capacités motrices reposent sur des rubans en caoutchouc crantés, habilement dissimulés à l'intérieur des jambes (photo 2). Au-dessus du compartiment à piles, un interrupteur discret permet d'activer le système qui sera contrôlé ensuite par l'intermédiaire d'une télécommande (photos 3 et 4). Plus inattendu, ce R2-D2 Takara lance des projectiles ! Une fente située à la base du dôme expulse de petits disques jaunes. S'agit-il d'une arme ou bien d'un rayon laser ? Mystère, car rien de tout ça n'existe dans le film. Cette fonction de tir est destinée à plaire aux enfants japonais, habitués à ce genre de gadgets. En effet, à l'époque, la mode est aux robots munis de projectiles. Ils sont issus des mangas, un univers que le public occidental des années 70 commence à peine à découvrir.
L'exemplaire présenté est en parfait état, sans traces d'usage. Les chromes sont brillants. Le plastique ne souffre d'aucun jaunissement. Le compartiment à piles paraît sain. Takara fournit un ensemble d'autocollants destiné à égayer le robot d'un blanc uniforme. Les stickers ont été soigneusement posés à l'exception de quatre, toujours sur la planche (photo 5). Certains ont tendance à se décoller. Un petit sachet scellé par du scotch renferme des projectiles (photo 6). J'ignore s'il s'agit du contenant d'origine. Je précise qu'à la demande du propriétaire je n'ai pas testé le système électronique. Ayant affaire à un jouet bientôt cinquantenaire, il vaut mieux éviter les manipulations inutiles.
R2-D2 et sa télécommande se logent dans une coque en polystyrène recouverte par deux panneaux (photos 7, 8 et 9). Les deux antennes sont maintenues en place par le scotch d'origine. Trois documents en japonais sont joints. Le premier ressemble à un bon de garantie. Il porte le logo Takara dans l'angle inférieur droit (photo 10). La feuille est en excellent état, sans pliures. Le deuxième document contient un schéma des piles (photos 11). Il est sérieusement détérioré, les bords rongés par des insectes. Imprimé en couleur sur papier glacé, le dernier document apparaît de loin comme le plus intéressant. Le recto (photo 12) contient la notice complète du produit : insertion des disques, usage de la télécommande, etc... Au verso (photo 13), on découvre l'ensemble des jouets conçus par Takara pour la licence Star wars.
La coque en polystyrène est surmontée par un couvercle cartonné richement illustré (photo 14). Sur ce dernier, la télécommande est mise en valeur, de même que l'éjection des disques (colorés en rouge). Les paneaux latéraux détaillent les différents mouvements effectués par le robot (photo 15). L'unique mention en anglais se trouve réléguée sous la boîte : il s'agit de "super control", d'où notre titre (photo 16). Hormis une petite déchirure (photo 17), le couvercle est en excellent état, conservant ses couleurs d'origine.
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