my kingdom for a toy

L'année 1968 est marquée par la sortie d'un des plus grands films d'anticipation de l'histoire du cinéma: La planète des singes d'après un roman du français Pierre Boulle. La réussite du projet, ainsi que sa postérité à travers de multiples suites et remakes, repose sur l'implication de plusieurs talents d'Hollywood. Il y a les producteurs Arthur P. Jacobs et Richard Zanuck (Fox). Ce dernier, fils de l'immense producteur Daryl Zanuck, sera à l'origine de succès comme The sting, Jaws, Cocoon et certains Tim Burton. Rod Serling (voir ici), puis Mickael Wilson, sont chargés de l'adaptation. La réalisation est confiée à Franklin Schaffner (The best man, Patton, Papillon) avec en vedette la star hollywoodienne Charlton Heston. Le tandem venait juste de tourner un film médiéval ambitieux : The war lord. Au cours des années 70, le comédien, pur produit du "studio system" en déclin, parviendra à se réinventer grâce à la science-fiction (Beneath the planet of the apes, The omega man, Green soylent). La crédibilité des maquillages est assurée par John Chambers. Le directeur de la photographie, Leon Shamroy, est un vétéran de la Fox. Il a démarré sa carrière au temps du muet, collaborant avec les plus grands, notamment Otto Preminger et Henry King. Enfin, Jerry Goldsmith, compositeur prolifique (d'Aliens à Basic instinct), livre une partition aux sonorités d'avant-garde.

Le long métrage a généré quatre suites : Beneath the planet of the apes (1970), Escape from the planet of the apes (1971), Conquest of the planet of the apes (1972) et Battle for the planet of the apes (1973), ainsi qu'une série TV (1974).

A la sortie du film original, les produits dérivés sont inexistants. Il faut attendre la fin de la saga et la série TV pour voir apparaître les premières figurines et accessoires (Mego et Multiple Toymakers principalement). L'univers POTA tombe ensuite dans un relatif oubli. A l'occasion des 40 ans du film, Hasbro commercialise en 1998 un assortiment de figurines, hélas bien peu convaincant.

Avec le développement des fabricants spécialisés, le thème de La planète des singes revient brièvement à la mode. Ainsi, en 2000, la marque japonaise Medicom conçoit ce qui reste à ce jour la gamme de figurines la plus vaste issue des cinq films originaux. La liste officielle comprend 19 références. Elles sont répertoriées au dos des packagings. Il faut ajouter à ce décompte une seconde version de Caesar (non enchaîné), de Ceasar Land's ape et de Cornelius (tenue vert foncé au lieu de vert moyen), soit un total de 22 figurines. La plupart des personnages principaux et secondaires sont représentés, à l'exception notable de James Franciscus et des mutants (Beneath the planet of the apes).

Outre leur exhaustivité, ces jouets constituent, 20 ans après leur commercialisation, une réussite esthétique inégalée. Pourtant, ils sont conçus "à l'ancienne". On compte seulement cinq points d'articulation (cuisses, épaules et tête). La sculpture semble de prime abord élémentaire, avec des lignes aux rondeurs inhabituelles. La peinture se caractérise également par sa sobriété, le nombre de couleurs employées étant limité. En théorie décourangeant, ce traitement minimaliste met en valeur les deux atouts majeurs de cette gamme, à savoir la posture et la physionomie. En effet, Medicom a su parfaitement capturer la démarche si particulière des singes dans les films. En outre, les expressions des personnages sont également restituées avec soin.

CAESAR (VERSION « ENCHAINE »)

Attention spoilers !

Contrairement à une idée répandue, Caesar n’est pas un personnage issu de la trilogie « reboot » (2011-2017). On doit son invention au scénariste Paul Dehn, chargé d’écrire le script du troisième épisode original (Escape from the planet of the apes - 1971). Dans ce film, Zira et Cornelius échappent à la destruction de la Terre en revenant dans le passé. Le futur leader des singes est leur fils. Il apparaît à l’âge adulte dans les deux derniers films de la saga : Conquest et Battle for the planet of the apes. Caesar organise la révolte des singes opprimés contre les humains. Le quatrième volet est particulièrement réussi, faisant écho au contexte social et politique des années 70.

Après avoir interprété Cornelius, Roddy McDowall endosse le rôle de Caesar, dans les quatrième et cinquième épisodes de la franchise. De l’avis de tous ceux qui l’ont connu, Roddy McDowall était un personnage extraordinairement attachant. Légende vivante d’Hollywood, cinéphile intarissable, passionné par son art et l’univers des studios, il a passé sa vie à réunir et sauvegarder des collections extraordinaires de films et documents liés à l’histoire du 7ème art, à une période où ces précieuses reliques étaient jugées sans intérêt.

L’acteur débute sa carrière dès l’âge de 10 ans en Angleterre, son pays natal, avant d’émigrer aux Etats-Unis durant la guerre. A Hollywood, il devient rapidement un enfant « star » grâce au rôle de Huw dans How green was my valley de John Ford. Portant le film sur ces épaules, il livre une interprétation bouleversante, à l’instar du reste du casting (Maureen O’Hara, Walter Pigeon, Anna Lee, Donald Crisp...). Histoire improbable se déroulant dans une Ecosse fantasmée et reconstituée en studio, cette oeuvre prodigieuse, d’une tendresse et d’une émotion folle, sublimée par un noir et blanc d’anthologie, constitue sans doute l’un des plus grands films américains jamais produits.

Pour un jeune comédien, le passage à l’âge adulte est un moment délicat, souvent synonyme de fin de carrière. Roddy MacDowall parvient quant à lui à poursuivre son métier. Il apparaît ainsi dans des dizaines de films et séries TV, travaillant jusqu’à sa mort en 1998. Il participe à des projets aussi divers que The longest day (1962), Cleopatra (1963), Inside Daisy Clover (1965), The Poseidon aventure (1972), Embryo (1976) et Fright night (1985). Ce dernier film, devenu curieusement culte aux Etats-Unis, est un hommage sincère mais maladroit au genre fantastique. Sur le tournage, Roddy MacDowall se lie d’amitié avec le jeune héros, William Ragsdale, et le réalisateur Tom Holland. Ces derniers témoignent dans un long et passionnant documentaire. Une anecdote confiée par Tom Holland m’a particulièrement marqué. Un jour, Roddy MacDowall conduit le réalisateur dans un immense hangar appartenant à la MGM. Ce lieu abrite l’intégralité des archives du studio depuis sa création en 1924 : photographies, mémos, contrats, croquis… Sur place, le conservateur est en larmes. Le lendemain, tout sera détruit. Tom Holland et Roddy errent pendant des heures au milieu d’immenses allées contenant des dizaines de milliers de documents voués à disparaître en dépit de leur valeur historique et patrimoniale inestimable !… Un gâchis.

Medicom a consacré deux figurines à Caesar : l’une avec chaînes en métal, l’autre sans (infra). Sur cette version, la figurine porte l’uniforme vert des chimpanzés vu dans l’épisode 4 (Conquest of the planet of the apes). Elle dispose d’un fusil mitrailleur.

Le blister contient une notice sous les pieds de la figurine. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 2). Un petit autocollant rond est présent sur le haut de la carte. Il indique : « Approved through sunrise 2000-2001 ». J’ignore de quoi il s’agit (distributeur, organisme de contrôle…). La combinaison notice/sticker « Sunrise » ne se rencontre que sur certains packagings. Elle pourrait donc correspondre à un batch précis (le premier ?) ou être le signe d’une distribution à l’international.

En dépit d’une légère usure, l’exemplaire présenté est scellé et en bon état. On note quelques pliures autour de l’attache de mise en rayon, ainsi qu’un jaunissement de la bulle.

 

 

CAESAR (VERSION « CLASSIQUE »)

Medicom a consacré deux figurines à Caesar : l’une avec chaînes en métal (voir-ci-dessus), l’autre sans. Sur cette version, la figurine porte la tenue des singes telle qu’on la découvre dans le dernier épisode (Battle for the planet of the apes). Elle est dépourvue d’accessoires. Un sticker présent sur la bulle souligne, si besoin, la différence de tenue (« includes different costume »).

Le blister contient une notice sous les pieds de la figurine (photo 5). Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo x). Un petit autocollant rond est présent sur le haut de la carte. Il indique : «Approved through sunrise 2000-2001 ». J’ignore de quoi il s’agit (distributeur, organisme de contrôle…). La combinaison notice/sticker « Sunrise » ne se rencontre que sur certains packagings. Elle pourrait donc correspondre à un batch précis (le premier ?) ou être le signe d’une distribution à l’international.

Le blister présenté est scellé et en excellent état.

CAESAR LAND'S APE (VERSION CHIMPANZE/ VETEMENTS VERTS)

Dans le quatrième épisode de la saga POTA (Conquest of the planet of the apes), les singes asservis se révoltent contre les humains. Caesar forme alors une armée secrète pour prendre le pouvoir.

Medicom consacre deux figurines aux troupes de Caesar : un chimpanzé et un gorille. Les jouets portent la même dénomination (Caesar land's ape) alors qu'ils n'ont rien en commun. Comme le sticker présent sur la bulle le précise, les couleurs des habits diffèrent : verts pour chimpanzé ; orange pour le gorille. Outre les vêtements, ils disposent de têtes distinctes, ce qui est logique.

Le blister présenté est scellé et en parfait état. Un large sticker japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 3). L'autocollant est absent, de même que la notice.

CORNELIUS ASTRONAUT

Attention spoilers !

Scientifique et historien, Cornelius apparaît dans les trois premiers volets de la saga originale POTA. Personnage sympathique et timoré, il finit par venir en aide à Taylor (Charlton Heston) sur l’insistance de sa compagne Zira. Dans le troisième épisode (Escape from the planet of the apes), le couple s’enfuit à bord du vaisseau de Taylor, juste avant l’explosion de la Terre. Expérimentant à leur tour le voyage temporel, ils arrivent aux Etats-Unis dans les années 70. Cornelius tente de protéger sa femme, enceinte de Caesar, tandis que la confrontation avec les humains dégénère…

Roddy McDowall interprète Cornelius dans le premier et le troisième film. Retenu sur un tournage, il est remplacé par David Watson sur le deuxième (Beneath the planet of the apes). Le comédien endosse ensuite le rôle de Caesar, fils de Cornelius, dans les quatrième et cinquième épisodes de la franchise.

De l’avis de tous ceux qui l’ont connu, Roddy Macdowall était un personnage extraordinairement attachant. Légende vivante d’Hollywood, cinéphile intarissable, passionné par son art et l’univers des studios, il a passé sa vie à réunir et sauvegarder des collections extraordinaires de films et documents liés à l’histoire du 7ème art, à une période où ces précieuses reliques étaient jugées sans intérêt. Pour plus de détails sur cet acteur, je vous renvoie à l’article sur la figurine de Caesar supra.

Medicom consacre deux figurines à Cornelius : la version classique en habits verts et cette variante dite «  astronaut », l’unique représentation en jouet du personnage associé à cette tenue. Comme pour les références Milo et Zira « astronaut », le fabricant s’inspire d’une scène intervenant au début d’Escape from the planet of the apes. Les trois singes embarquent à bord du vaisseau de Taylor, fuyant la Terre. A cette occasion, ils revêtent les uniformes de l'ANSA.

Le blister présenté est scellé et en excellent état. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle. L’autocollant « Sunrise » est absent, de même que la notice.

MILO ASTRONAUT

Attention spoilers !

Le personnage du Docteur Milo apparaît brièvement dans le troisième volet de la saga Escape from the planet of the apes (1971). D’après le scénario, il aurait découvert le vaisseau de Taylor (Charlton Heston) et l’aurait réparé, une scène cependant absente des films. Cette initiative aurait permis à Zira, Cornelius et Milo d’échapper à l’explosion de la Terre. A la suite d’un voyage dans le temps, les trois singes atterrissent aux Etats-Unis dans les années 70.

Bien que sans envergure, le rôle de Milo est confié à Sal Mineo, un comédien doué mais tombé dans l’oubli. Nommé à l’Oscar à 17 ans pour son interprétation bouleversante de Plato dans Rebel without a cause (1955), le jeune homme n’a pas la carrière attendue. Escape... marque sa dernière apparition au cinéma. Le malheureux meurt assassiné sur un parking en 1976.

Cette figurine de Milo est l’unique représentation du personnage en jouet. Il porte une tenue d’astronaute, à l’instar de Zira (infra) et Cornelius (supra), également produits par Medicom. Le fabricant s’inspire d’une scène intervenant au début d’Escape from the planet of the apes. Les trois singes embarquent dans le vaisseau de Taylor, fuyant la Terre. A cette occasion, ils revêtent les uniformes de l’ANSA.

Pour Milo, Medicom pouvait se contenter de recycler tout ou partie des corps de Cornelius et Zira « astronaut », les trois figurines possédant des points communs évidents. Or, le fabricant fait l’effort d’élaborer une sculpture bien différenciée, tant au niveau des plis du costume que du positionnement des bras. Cette démarche plutôt inhabituelle dans l’industrie du jouet est à saluer.

Le blister présenté est scellé et en excellent état. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle. L’autocollant « Sunrise » est absent, de même que la notice.

NOVA

Attention spoilers !

Nova apparaît dans les deux premiers volets de la franchise Planet of the apes. Les singes sont désormais devenus l’espèce dominante. Les descendants des humains ont régressé, perdant notamment l’usage de la parole. Nova fait partie de ces derniers. Dans le film original, Taylor et la jeune femme sont capturés au cours d’une rafle organisée par les singes. Le personnage apparaît ensuite dans Beneath the planet of the apes, le deuxième épisode sorti en 1970. Taylor disparaît mystérieusement en explorant la fameuse « zone interdite ». Nova part à sa recherche avec l’aide d’un second astronaute nommé Brent.

A l’écran, le personnage est interprété par une actrice débutante Linda Harrison. En janvier 2023, date de rédaction de ce texte, l’actrice est désormais la seule survivante du casting original. En 1968, la jeune femme est fiancée au producteur Richard Zanuck, fils de l’immense mogul hollywoodien Daryl Zanuck. Par la suite, la carrière de Linda Harrisson patine. Elle participe à une obscure série télévisée (Bracken’s world) avant d’apparaître en 1985 dans Cocoon (Ron Howard). On la retrouve brièvement aux côtés de Charlton Heston dans l’épouvantable remake de Planet of the apes orchestré par Tim Burton (2001).

Medicom est le premier fabricant à proposer une figurine à l’effigie de Nova, trente-deux ans après la sortie du film. On retrouve ici le style efficace et légèrement décalé de cette gamme, à savoir une sculpture dépouillée, mais qui parvient à saisir la physionomie du personnage.

Le jouet est fourni sans accessoires ni notice. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 4). L’autocollant « Sunrise » est absent.

A ce jour, seules deux figurines de Nova sont disponibles : celle de Medicom et celle produite par Sideshow au format 12’’ (2005 – voir ici). Il est peu probable que de nouvelles références voient le jour. En effet, les fabricants se sont détournés durablement de la licence POTA après l’échec commercial de la gamme NECA (2014-2015).

L’exemplaire présenté est scellé et en parfait état.

 

 

SOLDIER APE (version barbe longue et mitraillette beige) + version loose

Les soldats singes sont présents dans quatre des cinq films de la saga originale (la seule exception étant Escape from the planet of the apes).

Medicom consacre deux figurines aux troupes simiesques, auxquelles s’ajoute une version dite « TV ». Si les personnages portent le même nom (« Soldier ape »), le type d’arme diffère comme l’indique l’autocollant sur la bulle (« Include different rifle »). De plus, les deux jouets possèdent des têtes différentes, un détail sur lequel le fabricant n’insiste curieusement pas. Au final, il existe deux variantes :

• barbe longue et mitraillette beige
• barbe courte et fusil marron

Le blister présenté est scellé et en parfait état. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 1). L’autocollant « Sunrise » est absent, de même que la notice. Une étiquette d’époque mentionne un prix de 24 €.

Vous trouverez également ci-dessous un exemplaire sans boîte : la cordelette permet d’accrocher la matraque à la ceinture.

TAYLOR

Le héros du film est un astronaute nommé Taylor. Il dirige une mission spatiale qui s’écrase sur la mystérieuse « planète des singes ». Pour interpréter ce personnage, la production engage Charlton Heston, l’une des plus grandes stars de l’époque. Le comédien démarre sa carrière au théâtre dans l’immédiat après-guerre, puis rejoint Hollywood en 1950. Grâce à son charisme, il devient rapidement une vedette. Il travaille sous la direction de metteurs en scène prestigieux : Cecil B. DeMille, King Vidor, Orson Welles, William Wyler... L’homme ne semble pas fait pour incarner « Monsieur tout le monde ». De fait, il est essentiellement connu pour ses participations à deux péplums : Les 10 commandements et Ben-Hur. Or, ces oeuvres ne sont pas les plus intéressants de sa filmographie.

Au cours des années 60, Charlton Heston s’implique dans des projets à grand spectacle, dont certains très réussis (Khartoum et Major Dundee). En 1965, il tourne un film médiéval atypique : The war lord. A cette occasion, il rencontre Franklin Schaffner, futur réalisateur de Planet of the apes. Pour l’acteur, ce dernier long métrage représente un pari audacieux. En effet, depuis les années 40, le cinéma fantastique est considéré à tort comme un genre mineur. Il est presque « honteux » d’apparaître dans ce type de production. Les mentalités évoluent au milieu des années 70 avec Star wars et les films de Spielberg (Jaws, Encounters of the third kind). Ces oeuvres mettent en lumière le potentiel commercial insoupçonné du genre, dès lors qu’il offre un spectacle de qualité, soutenu par des effets spéciaux convaincants. Plus récemment, les technologies d’images numériques renforcent cette tendance : elles permettent de gagner en crédibilité tout en repoussant les limites de la création. De nos jours, de nombreux professionnels bâtissent leur carrière sur des thématiques fantastiques ambitieuses (Christopher Nolan, Denis Villeneuve, James Cameron…). A bien des égards, Planet of the apes constitue un film précurseur, tant par le sérieux de son sujet que par les moyens mis en œuvre pour le réaliser. Grâce à lui, Charlton Heston, pur produit d’un « studio system » en déclin, parvient se réinventer. Dans les années qui suivent, le comédien poursuit ses incursions dans le domaine de la science-fiction (Beneath the planet of the apes, The omega man, Soylent green).

En 1998, le film fête ses trente ans. Jusqu’à cette date, aucun jouet à l’effigie de Charlton Heston ne circule, sans doute en raison du refus de l’intéressé. Hasbro est le premier fabricant à obtenir les droits de reproduction du visage de l’acteur. Il conçoit une figurine en tenue d’astronaute à l’échelle 8’’. Hélas, le résultat n’est guère convaincant, à l’image de nombreux produits dérivés des années 90. La sculpture bâclée apparaît en décalage avec les attentes des collectionneurs, un marché émergeant à l’époque.

Deux ans plus tard, la gamme élaborée par l’entreprise japonaise Medicom crée l’évènement. Outre une version satisfaisante de « Taylor astronaut », le fabricant ose la première représentation du personnage « en haillons », tenue qu’il porte durant la seconde moitié du film. La figurine est désignée sous le nom « Taylor », sans plus de précisions (le terme « prisonnier » semblerait logique). Elle porte une barbe, ainsi que le collier utilisé pour enchaîner le héros. Les cheveux sont d’une couleur nettement plus sombre que sur le modèle « Astronaut ».

Le jouet est fourni sans accessoires ni notice. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 3). L’autocollant « Sunrise » est absent.

A ce jour, seules deux figurines de Charlton Heston en haillons sont disponibles : celle de Medicom et celle produite par Sideshow au format 12’’ (2005 – voir ici). Il est peu probable que de nouvelles références voient le jour. En effet, les fabricants se sont détournés durablement de la licence POTA après l’échec commercial de la gamme NECA (2014-2015).

L’exemplaire présenté est scellé et en parfait état. Une étiquette d’époque mentionne un prix de 24 €.

ZAIUS

Ministre des sciences et du culte, le docteur Zaius apparaît dans le film original de 1968. Il considère les humains comme des créatures malfaisantes. Le personnage est interprêté par Maurice Evans, un acteur de théâtre et de cinéma britannique ayant débuté sa carrière à la fin des années 20. Le docteur Zaius revient dans Beyond the planet of the apes, le deuxième épisode de la franchise.

Le blister contient une notice sous les pieds de la figurine (photo 4). Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 3). Un petit autocollant rond est présent sur le haut de la carte (photo 5). Il indique : "Approved through Sunrise 2000-2001". J'ignore de quoi il s'agit (distributeur, organisme de contrôle...). La combinaison notice/sticker "Sunrise" ne se rencontre que sur certains packagings. Elle pourrait donc correspondre à un batch précis (le premier ?) ou être le signe d'une distribution à l'international.

L'exemplaire présenté est en très bon état. On note cependant un enfoncement sur l'angle supérieur gauche de la bulle.

ZIRA

Attention spoilers !

Zira apparaît dans les trois premiers volets de la saga originale POTA. Seul personnage féminin d’envergure parmi les singes, cette scientifique se consacre à l’étude des humains. Elle finit par développer une relative empathie à l’égard de ces créatures jugées primitives par le reste de la population simiesque. La jeune femme vient en aide à Taylor dans le premier film (Charlton Heston), puis à Brent dans le deuxième (James Franciscus).

Kim Hunter incarne Zira sous un maquillage au réalisme impressionnant. La comédienne est appréciée pour sa participation à quelques chefs d’oeuvre, notamment A matter of life and death réalisé par le duo Powell-Pressburger en 1946 et A streetcar named desire réalisé par Kazan en 1950 (son interprétation fiévreuse de Stella lui vaut l’oscar du meilleur second rôle féminin). Hélas, sa trajectoire cinématographique reste longtemps contrariée par le Maccarthysme d’où une carrière principalement tournée vers le théâtre.

Medicom nous propose ici le personnage de Zira dans l’uniforme vert des chimpanzés vu dans Planet of the apes (1967). La figurine est fournie sans accessoires ni notice. Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 3). L’autocollant « Sunrise » est absent.

L’exemplaire présenté est scellé et en parfait état. Une étiquette d’époque mentionne un prix de 22 €.

ZIRA ASTRONAUT

Attention spoilers !

Zira apparaît dans les trois premiers volets de la saga originale POTA. Seul personnage féminin d'envergure parmi les singes, cette scientifique se consacre à l'étude des humains. Elle finit par développer une relative empathie à l'égard de ces créatures jugées primitives par le reste de la population simiesque. La jeune femme vient en aide à Taylor dans le premier film (Charlton Heston), puis à Brent dans le deuxième (James Franciscus).

Kim Hunter incarne Zira sous un maquillage au réalisme impressionnant. La comédienne est appréciée pour sa participation à quelques chefs d'oeuvres, notamment A matter of life and death réalisé par le duo Powell-Pressburger en 1946 et A streetcar named desire réalisé par Kazan en 1950 (son interprétation fiévreuse de Stella lui vaut l'Oscar du meilleur second rôle féminin). Hélas, sa trajectoire cinématographique reste longtemps contrariée par le Maccarthysme d'où une carrière principalement tournée vers le théâtre.

Medicom consacre deux figurines à Zira: la version classique en habits verts et cette variante dite «  astronaut », l’unique représentation en jouet du personnage associé à cette tenue. Comme pour les références Milo et Cornelius « Astronaut », le fabricant s’inspire d’une scène intervenant au début d’Escape from the planet of the apes, le troisième épisode de la saga (1971). Les trois singes embarquent à bord du vaisseau de Taylor, fuyant la Terre. A cette occasion, ils revêtent les uniformes de l'ANSA.

La figurine de Zira est la seule à porter son casque. La visière noire ne permet pas d’entrevoir la sculpture du visage, ce qui est évidemment frustrant. Le blister contient également une notice (photo 4). Un large sticker en japonais est apposé sur le côté gauche de la bulle (photo 3). Un petit autocollant rond est présent sur le haut de la carte (photo 1). Il indique : "Approved through sunrise 2000-2001". J'ignore de quoi il s'agit (distributeur, organisme de contrôle...). La combinaison notice/sticker "Sunrise" ne se rencontre que sur certains packagings. Elle pourrait donc correspondre à un batch précis (le premier ?) ou être le signe d'une distribution à l'international.

L'exemplaire présenté est scellé et en excellent état.

Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.