my kingdom for a toy

Les dinosaures de la gamme "Savage strike" possèdent une taille équivalente aux figurines "battle-damaged" sorties en parallèle. Les deux lignes de produits partagent d'ailleurs le même format de boîte. De par la dimension des jouets, ainsi que leur prix, cette nouvelle série occupe un positionnement intermédiaire (entre les blisters et les versions "Dual attack"). Elle permet de rééditer certains sculpts déjà largement exploités, tout en proposant quelques rares inédits.

Le terme "Savage strike" ("Frappe brutale") désigne un mécanisme à ressort simulant un mouvement rapide de l'animal (morsure ou coup). Il s'agit d'un dispositif similaire au concept "Action attack" inauguré en 2018, mais adapté à des jouets plus petits.

La série compte 12 références divisées en deux vagues successives espacées d'environ 10 mois (début et mi-2019). Comme d'autres produits JW Mattel, les assortiments "Savage strike" sont victimes d'une distribution mondiale chaotique et finalement assez restreinte. En France, seuls quelques rares cartons sont livrés, notamment chez Toys'r us (avant la disparition de l'enseigne). Ces jouets restent donc difficiles à se procurer.

SERIE 1

La série 1 se compose des produits suivants : Blue (version queue droite), Dimetrodon, Monolophosaurus, Stygymoloch, Styracosaurus et Tapajera. L'angle supérieur droit du packaging possède une forme arrondie.

SERIE 2 (copyright 2018 - sortie en 2019)

La série 2 se compose des produits suivants  : Blue (version queue ondulée), Dilophosaurus, Pachycephalosaurus, Plesiosaurus, Stygymoloch et Velociraptor jaune.

Pour 4 des 6 références (Blue, Dilophosaurus, Pachycephalosaurus et Velociraptor jaune), deux variantes de packaging se succèdent. Sur la première, l'angle supérieur droit possède une forme carrée. Il porte la mention "new" en 4 langues. Sur le second batch, l'angle supérieur droit est arrondi, soit le même design que la série 1. De façon logique, le Stygymoloch ne bénéficie pas de la mention "new", s'agissant d'une réédition. Quant au Plesiosaurus, il semble uniquement disponible avec l'angle arrondi, ce qui signifie peut-être que ce modèle est sorti plus tardivement.

1) BLUE version « queue ondulée »

Depuis le lancement de la gamme en mai 2018, le velociraptor « Blue » fait l’objet de multiples interprétations de la part de Mattel. Ici, le fabricant propose un sculpt inédit à l’aspect plus dynamique que ses prédécesseurs (versions « queue droite » et « battle-damaged »). Ce nouveau design intègre un dispositif à ressort : en appuyant sur le bouton-poussoir, on déclenche un mouvement des griffes. Grâce à l’absence de rhodoïd, on peut tester le mécanisme qui s’avère plutôt ludique.

Au dos de la boîte, on trouve 4 références issues des séries 1 (Monolophosaurus) et 2, ainsi qu’une carte « collector ». Par la suite, la figurine fera l’objet de deux repaints sous packaging « Primal attack » (velociraptor « Charlie ») et « Camp Cretaceous » (velociraptor «Delta»).

2) DILOPHOSAURUS

Le Dilophosaurus est un dinosaure carnivore dont les fossiles ont été découverts aux Etats-Unis dans les années 50, puis plus récemment en Chine. Vivant au Jurassique, l’animal pouvait mesurer jusqu’à 6 mètres de long. Son crâne était surmonté d’une double crête osseuse.

Depuis son apparition dans Jurassic Park en 1993, la notoriété du Dilophosaurus a considérablement augmenté. Dans une scène devenue culte, l’animal déploie une grande collerette avant d’attaquer sa victime. L’effet s’avère particulièrement efficace, même s’il s’agit d’une pure invention. Les scénaristes ont également imaginé qu’il pouvait cracher un jet de venin.

JW2 rend hommage au Dilophosaurus de Spielberg : au cours de la première scène nocturne, le cri de l’animal retentit dans les buissons. Il est possible qu’une séquence plus longue ait été envisagée, voire storyboardée. La seule trace concrète de ce projet pourrait être le set lego « L’attaque du Dilophosaurus ». A noter que le fabricant Kenner avait sorti plusieurs versions du Dilophosaurus à l’occasion de la trilogie Jurassic Park.

En mai 2018, le Dilophosaurus est commercialisé pour la première fois en version « Attack pack » (voir ici). Un an plus tard, Mattel revoit son design dans le cadre de la gamme « Savage strike ». Plus grand, ce nouveau modèle conserve une silhouette élancée, de même que des pattes aux proportions acceptables. Plutôt qu’une pièce en plastique figurant le venin, le fabricant inclut cette fois un dispositif de « jet d’eau » alimenté par un réservoir abdominal. Il croit bon de prévenir les consommateurs que « les jouets à eau peuvent éclabousser. Protéger les surfaces de jeu avant utilisation » (photo 3). L’obsession de la sécurité tourne parfois à l’absurde ! L’habillage vert foncé immortalisé dans Jurassic Park (1993) fait place à un fond violet. La fameuse collerette est mise en valeur par des couleurs vives (jaune, orange et rouge). Quant à la double crête, elle est soulignée par une touche de bordeaux. Bien que la peinture soit réalisée au moyen de procédés mécaniques, le résultat obtenu s’avère plutôt harmonieux, ce qui suffisamment rare pour être souligné.

Le dos de la boîte affiche quatre références issues des séries 1 et 2, ainsi qu’une carte « collector ». J’ai trouvé un petit autocollant glissé dans un interstice du carton (photo 4). J’ignore s’il fait partie du produit. Je n’en avais jamais vu jusque-là. En 2020, la figurine fera l’objet d’un retooling sous packaging « Primal attack ».

 

 

2) PACHYCEPHALOSAURUS

Le Pachycephalosaurus vivait au Crétacé sur le territoire de l’actuelle de l’Amérique du Nord. Herbivore, l’animal pouvait mesurer jusqu’à cinq mètres de long. Il disparut lors de l’extinction massive provoquée par la chute d’une météorite dans le Golfe du Mexique. A ma connaissance, ce dinosaure n’est pas présent dans JW2.

Mi-2018, le Pachycephalosaurus est commercialisé pour la première fois en version "Battle-damaged" (voir ici). Le modèle fait ensuite l'objet d'un retooling dans le cadre de la gamme "Legacy", une série qui rend hommage à la trilogie Jurassic park (non traitée dans le blog). Le nouveau design intègre un dispositif à ressort : en exerçant une pression sur la queue, on déclenche un "coup de tête". Pour ce faire, le cou, le torse et l'appendice forment désormais trois éléments distincts. Grâce à l'absence de rhodoïd, on peut tester le mécanisme qui s'avère plutôt efficace.

Notre Pachycephalosaurus constitue à l'évidence un repaint du design conçu pour la gamme "Legacy". Par rapport à la version "battle-damaged", Mattel modifie le positionnement du jouet à l'intérieur de l'emballage, suggérant qu'il s'agit d'un modèle inédit. Or, les deux références sont très similaires. La sculpture est desservie par l'application d'une peinture simpliste et sans nuances. Ce résultat grossier est dû à l'usage persistant et regrettable de procédés automatisés. Dans ce cas précis, une coloration manuelle aurait permis de mettre en valeur les cornes, la bosse le bec ou les pattes... Désormais, la peinture apparaît comme le point faible de la gamme JW2.

Au dos de la boîte, on trouve quatre références issues des séries 1 (Monolophosaurus) et 2, ainsi qu'une carte "collector". L'année suivante, la figurine fera l'objet d'une réédition sous packaging "Primal attack".

3) PLESIOSAURUS

Animal marin, le Plesiosaurus vivait au Jurassique le long des côtes nord-européennes. Il pouvait mesurer jusqu'à 5 mètres de long. Il possédait une mâchoire munie de dents coniques, un cou élancé mais peu mobile, quatre grandes nageoires et une queue étriquée. Ce dinosaure n'est pas présent dans JW2.

Fin 2018, le Plesiosaurus est commercialisé pour la première fois en version "Battle-damaged". Très difficile à se procurer, ce modèle fait ensuite l'objet d'un retooling dans le cadre de la gamme "Dino rivals - Savage strike". Le nouveau design intègre un dispositif à ressort : en exerçant une pression sur le dos, on actionne le mouvement des nageoires. Grâce à l'absence de rhodoïd, on peut tester le mécanisme qui s'avère plutôt efficace.

Par rapport à la version "battle-damaged", Mattel modifie le positionnement du jouet à l'intérieur de l'emballage, suggérant qu'il s'agit d'un modèle inédit. Or, les deux références sont très similaires. La sculpture apparaît conforme aux représentations scientifiques. Bien réalisé, la figurine bénéficie également d'une peinture convenable, ce qui n'est pas toujours le cas chez Mattel.

Au dos de la boîte, on trouve quatre références issues de la série 2, ainsi qu'une carte "collector". En 2020, la figurine fera l'objet d'une réédition sous packaging "Camp Cretaceous".

4) STYGIMOLOCH « Stiggy »

Herbivore, le Stygimoloch vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Il mesurait environ trois mètres de long. Les scientifiques s’interrogent au sujet de ce dinosaure : s’agit-il d’une espèce à part entière ou bien d’un jeune Pachycephalosaurus ? La question n’est pas encore tranchée. L’animal est présent dans JW2.

En mai 2018, un premier Stygimoloch est commercialisé en version « battle-damaged » (série JW code couleur gris - voir ici). Le jouet fait ensuite l’objet d’un retooling dans le cadre de la gamme « Dino Rivals – Savage strike ». Le nouveau design intègre un dispositif à ressort : en appuyant sur la queue, on déclenche un mouvement de la tête. Grâce à l’absence de rhodoïd, on peut tester le mécanisme qui s’avère plutôt amusant. Bien proportionnée, la figurine bénéficie d’une finition convenable, ce qui n’est pas toujours le cas chez Mattel. Les cornes, la bosse, le bec et les griffes sont mis en valeur par des touches de couleur spécifiques.

Au dos de la boîte, on trouve trois références issues des séries 1 (Monolophosaurus et Styracosaurus) et 2 (Blue), ainsi qu’une carte « collector ». L’année suivante, le jouet fera l’objet de nouvelles déclinaisons sous packaging « Primal attack ».

5) VELOCIRAPTOR version jaune + crète

A partir de 1993, le Velociraptor (Mongoliensis) devient l’un des dinosaures les plus célèbres du monde, rejoignant le Tyrannosaurus Rex au panthéon des monstres préhistoriques. Comment ? Grâce aux sagas Jurassic Park/Jurassic World : ce reptile y joue en effet un rôle central.

Imaginé en 2018, le corps de ce jouet est utilisé de façon régulière par Mattel malgré des pattes particulièrement disproportionnées. Il est d’abord commercialisé dans la gamme « Legacy », une série qui rend hommage à la trilogie Jurassic Park (non traitée dans le blog). Il sert ensuite de base à « Blue ». A cette occasion, la tête est modifiée pour correspondre à ce dernier (pack Owen + Blue/ série JW code gris + volcan). En 2019, le modèle « version Blue » est réédité sous packaging « Dino rivals » (première vague de la gamme « Savage strike »). Quelques semaines plus tard, Mattel recycle son sculpt pour élaborer ce raptor « anonyme ». Est-il vraiment indispensable d’acquérir cette quatrième déclinaison de l’animal ? La réponse est non, à moins d’être un collectionneur complétiste. Conscient du risque, le fabricant propose une tête munie d’une crête, un détail jusqu’à présent inédit, ainsi qu’une nouvelle peinture à dominante jaune très réussie.

Comme ses prédécesseurs, le jouet intègre un dispositif à ressort qui lui permet de « bondir ». Je n’ai pas testé le mécanisme qui semble relever du gadget.

Au dos de la boîte, on trouve 4 références issues des séries 1 (Dimétrodon) et 2, ainsi qu’une carte « collector ».

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