my kingdom for a toy

La série « Mega Dual attack » est inaugurée en 2019 sous packaging « Dino rivals ». Elle s’inspire de la gamme « Action attack » sortie l’année précédente (voir ici). Cette dernière proposait des dinosaures imposants (environ 25 cm de long) munis d’un dispositif articulé simulant un mouvement rapide de l’animal (morsure ou coup de queue). Ici, le fabricant améliore le concept en ajoutant un second mécanisme, d’où l’appellation « Mega Dual attack ».

Les jouets vendus possèdent une taille équivalente à la série « Action attack ». Les deux lignes partagent d’ailleurs certaines références comme le Spinosaurus ou le Stegosaurus. Attention, la gamme « Mega Dual attack » ne doit pas être confondue avec la série « Dual attack » (voir ici), cette dernière étant composée de modèles plus petits.

Dans la gamme Dino rivals, on compte généralement deux variantes d'emballages. La différence se situe au niveau du bandeau cartonné placé devant le dinosaure : le slogan "Mega dual attack" y est imprimé en trois (Dual attack, double attaque extrême, surerataque doble) ou quatre langues (Mega dual attack, Doble ataque extremo, Double attaque extrême, Mega ataque duplo). La version "trois langues" semble majoritairement destinée au marché européen. Par souci de simplification, les exemplaires présentés sont codifiés sous les sigles "3L" ou "4L".

SERIE 1 (copyright 2018 – sorti au premier trimestre 2019)

1) STEGOSAURUS variante 4 L

Découvert dès le XIXème siècle, le Stegosaurus vivait au Jurassique sur un vaste territoire qui rassemble aujourd’hui les Etats-Unis, le sud de l’Europe et l’Afrique du Nord. Il pouvait mesurer jusqu’à neuf mètres de long pour un poids de trois tonnes. Ce paisible herbivore était doté d’une double rangée de plaques dorsales tandis que sa queue se terminait par quatre pointes acérées.

La littérature du XIXème siècle et le cinéma s’emparent très vite de cette créature hors du commun. Sa première apparition à l’écran remonte à 1925 dans The lost world, film muet d’Harry Hoyt. A la fin de l’histoire, plusieurs spécimens tentent d’échapper à une éruption volcanique dévastatrice, épisode qui a probablement inspiré les scénaristes de JW2. En 1933, un Stégosaure est abattu dans King-Kong, œuvre légendaire mise en scène par le duo de cinéastes-aventuriers Merian Cooper et Ernest Schoedsak. Des années 40 aux années 70, notre dinosaure se retrouve à l’affiche de nombreux longs métrages, notamment l’immanquable série B réalisée par Kevin Connor : The People That Time Forgot (1977). L’animal est également présent Jurassic Park 2 et 3. Il apparaît enfin dans la saga Jurassic World.

Le Stegosaurus version « Dino rivals » constitue un repaint de la version initialement sortie en 2018 sous packaging JW gris (série « Action attack » - photo 1 – voir également ici). Je n’ai pas observé de différence notable entre les deux jouets, si ce n’est bien sûr l’ajout d’un second mécanisme d’« attaque ». Mattel écoule ainsi son produit à moindre coût. Le système de « double attaque » fonctionne grâce à deux plaques dorsales converties en bouton-poussoir. Bien dissimulé, le mécanisme ne porte pas atteinte au design du modèle. La première déclenche un « coup de queue » grâce aux articulations intégrées dans l’appendice. La seconde permet d’asséner un « coup de tête ».

La peinture de ce nouveau Stegosaurus n’est guère plus réussie que la précédente. Les plaques osseuses gris clair contrastent avec un corps majoritairement anthracite. Elles sont rehaussées d’une touche de vert sur les pointes. L’application demeure sommaire, comme sur la plupart des dinosaures Mattel, ce qui nuit à la sculpture. La figurine fera l’objet de nouveaux repaints/retooling dans les gammes Camp Cretaceous et Dino escape.

Une carte collector est insérée au dos du packaging. Au-dessous, on trouve une illustration du Spinosaurus, seconde référence issue de la gamme « Mega dual attack ».

2) SUCHOMIMUS variante 3L

Le Suchomimus Tenerensis vivait au Crétacé dans une région marécageuse du Niger. Il appartient à la famille des Spinosauridae, dinosaures dont la morphologie était adaptée au milieu aquatique. Sa mâchoire allongée, semblable à celle d'un crocodile, lui permettait d'attraper des poissons. On suppose que l'animal était muni d'une voile dorsale de taille réduite.

Le Suchomimus a rarement fait l'objet d'une représentation en jouet. Il est absent des sagas Jurassic Park/JW. Par conséquent, le choix opéré par Mattel s'avère à la fois surprenant et intéressant. Notre modèle est un repaint de la version diffusée en 2018 sous packaging JW dans l'éphémère série "Action attack" (voir photo 5).

Le double système d'"attaque" fonctionne grâce à deux boutons-poussoir placés au niveau de l'épine dorsale. Ces derniers sont correctement dissimulés, préservant ainsi l'apparence du jouet. Grâce à l'absence du rhodoïd, on peut tester le système qui s'avère plutôt ludique : le dinosaure assène un coup de queue ou fait claquer sa mâchoire, au choix. Pour obtenir ce résultat, le design du premier modèle a été modifié. Outre la présence d'un second bouton, le jouet dispose désormais de deux articulations au niveau de la queue (avec mouvement latéral). Par ailleurs, l'extrémité de cet appendice possède une courbure marquée, ce qui n'était pas le cas auparavant. Ce détail permet d'allonger la silhouette de l'animal tout en conservant une boîte identique. Malheureusement, certains défauts inhérents à la sculpture initiale n'ont pas été corrigés, à savoir des articulations limitées, des pieds disproportionnés et une jointure dorsale peu esthétique.

S'agissant des couleurs, le premier Suchomimus était recouvert d'un mélange improbable de bleu et de moutarde. Mattel place ce repaint sous le signe de la sobriété. Le résultat s'avère cependant beaucoup trop simpliste pour un jouet de cette taille. On mesure ici les limites d'un processus automatisé en usine (rayures grossières, absence de dégradés...). Le fabricant aurait dû privilégier une peinture à la main, quitte à ce que le produit fini soit plus cher.

Une carte collector est insérée au dos du packaging. Au-dessous, on trouve une illustration du Stegosaurus, seconde référence issue de la gamme Mega dual attack.

SERIE 2 (copyright 2018 – sorti au printemps 2019)

1) AMARGASAURUS variante 3 L (copyright 2018 - sorti à l'hiver 2019)

L'Amargasaurus vivait au Crétacé sur le territoire actuel de l'Argentine. Découvert en 1991, ce dinosaure possédait des caractéristiques anatomiques étonnantes : son cou supportait deux rangées de pointes effilées reliées par une éventuelle membrane. L'échine dorsale était également recouverte par des excroissances de taille plus modeste.

En raison de son apparence inhabituelle, l'Amargasaurus fait l'objet de nombreuses reproductions en jouets. Après PNSO et Papo, Mattel propose sa version sous licence JW, même si la créature n'apparaît pas dans le film. Le résultat est décevant. Outre un design grossier, les proportions manquent de réalisme. La queue est trop courte, le crâne trop volumineux. La peinture appliquée de façon mécanique n'arrange rien. Le fabricant aurait dû privilégier une peinture à la main, quitte à ce que le produit fini soit plus cher. Pour finir, les couleurs choisies sont laides et mal assorties.

Le double système d'"attaque" fonctionne grâce à deux boutons-poussoir placés au niveau de l'échine. Ces derniers sont correctement dissimulés, préservant ainsi l'apparence du jouet. Grâce à l'absence du rhodoïd, on peut tester le système qui s'avère plutôt ludique : le dinosaure assène un coup de queue ou un "coup de tête", au choix.

Une carte collector est insérée au dos du packaging. Au-dessous, on trouve trois illustrations de jouets issus de la série "Mega dual attack" : le Stegosaurus, le Suchomimus, ainsi que le Quetzalcoatlus sorti plus tardivement. Malgré ses défauts, l'Amargasaurus n’a fait l’objet d’aucun retooling ou repaint depuis sa diffusion en 2019.

2) QUETZALCOATLUS variante 3L (copyright 2018 – sorti à l’été 2019)

Avec son envergure de douze mètres, le Quetzalcoatlus est considéré comme le plus grand des reptiles volants. Cet animal hors du commun vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Il était muni d’un long bec édenté et d’une crête osseuse située au sommet du crâne. Après de nombreux revirements, il est aujourd’hui admis que ce dinosaure était non seulement capable de voler, mais également de se mouvoir au sol.

Mattel propose un Quetzalcoatlus sous licence JW alors que la créature n’apparaît pas dans le film. Le jouet est très réussi à l’instar des autres Ptérosaures conçus par le fabricant. Les ailes possèdent un double système d’articulation aux épaules et aux coudes, ce qui permet de les replier aisément. La peinture repose sur un trio de couleurs vives (bleu, vert et orange) appliquées sur fond beige. Le résultat est agréable, même si le procédé d’application mécanisé n’offre aucune nuance.

Le double système d’« attaque » fonctionne grâce à deux boutons poussoir placés au niveau de l’échine. Ces derniers sont correctement dissimulés, préservant ainsi l’apparence du jouet. Grâce à l’absence de rhodoïd, on peut tester le système qui s’avère plutôt ludique : le dinosaure bat des ailes ou claque du bec, au choix.

Une carte collector est insérée au dos du packaging. Au-dessous, on trouve deux illustrations de jouets issus de la série « Mega dual attack » : le Stegosaurus et le Suchomimus. Le Quetzalcoatlus n’a fait l’objet d’aucun retooling ou repaint depuis sa diffusion en 2019.

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