my kingdom for a toy

Cet article regroupe l'ensemble des produits dérivés relatifs au film Alien resurrection réalisé par Jean-Pierre Jeunet en 1997.

NECA exploite de manière intensive la licence Alien depuis 2013. Cependant, le fabricant s'intéresse assez tardivement à l'épisode 4, considéré comme moins réussi que ses prédécesseurs. En effet, il faut attendre 2019 pour voir apparaître des figurines issues du long métrage. L'assortiment n°14 contient le guerrier Alien (Xenomorph warrior) et Ripley 8, le clone de l'héroïne toujours interprétée par Sigourney Weaver. En parallèle, NECA étoffe son offre avec les deux principaux monstres du film : le Newborn et l'Alien queen.

1) NEWBORN (2019)

Le Newborn ("nouveau-né") est un monstre inédit, fruit du clonage de Ripley et de la reine Alien. La figurine mesure près de 11" et compte 30 points d'articulation. Elle est fournie avec un socle. La sculpture restitue parfaitement l'aspect de la créature sans chercher à atténuer les détails les plus dérangeants. Hélas, une erreur de conception absurde vient ruiner cet effort de réalisme. En effet, la tête est réalisée à partir de deux éléments imbriqués, ce qui aboutit à un décrochage particulièrement laid au niveau de la jointure.

Le jouet est livré dans une boîte à rabat. La couverture reprend l'affiche originale du film. Au dos, NECA reconstitue la rencontre entre Ripley et le Newborn.

La boîte présentée est scellée. Avec les années, la qualité des emballages diminue de façon préoccupante. Ainsi, l'épaisseur du rhodoïd paraît nettement insuffisante, de même que la colle qui le maintient. On note la présence d'un sticker de l'entreprise Heo, importateur européen de jouets.

 

2) RIPLEY 8 (2019)

NECA innove avec Ripley 8, le clone de l'héroïne vu dans Alien resurrection. En effet, il faut remonter à 1997, année de sortie du long métrage au cinéma, pour dénicher l'unique représentation du personnage en figurine articulée. A l'époque, le jouet avait été réalisé par Hasbro. Il s'agissait donc d'un produit plutôt "grand public" mais au design décent. Longtemps négligé, la licence du quatrième épisode de la saga Alien bénéficie enfin d'un traitement approprié, même s'il reste encore partiel.

A l'évidence, NECA semble éprouver des difficultés à reproduire de manière satisfaisante le visage de Sigourney Weaver, notamment en version "âgée". Dans le cas qui nous occupe, les traits de l'actrice sont peu convaincants tandis que la peinture des yeux et des lèvres est réduite au minimum. On pouvait espérer mieux, même si on est loin du ratage d'Alien 3. La sculpture du corps et des vêtements s'avère convenable, sans plus. Dernier point, l’entrejambe des figurines NECA possède une forme « déconcertante », même s’il a l’avantage de permettre une meilleure « posabilité » des cuisses.

La figurine est munie de trois accessoires : deux fusils et le fameux ballon de basket. Son bras porte un tatouage dont la sgnification sera dévoilée au cours du film.

Le blister est typique du design des années 2000-2010, à savoir une coque en plastique transparent, en lieu et place de la traditionnelle bulle sur carton.

3) XENOMORPH (2019)

A chaque épisode d’Alien, le design du monstre est modifié en fonction des souhaits du réalisateur. Pour Resurrection, la silhouette de la créature évolue sensiblement (forme et longueur des membres, du dôme crânien, de la queue…), de même que sa couleur (marron aux reflets mordorés).

En 1997, Kenner réalise les premières figurines du guerrier version « Resurrection » (voir ici). Ces jouets restent des produits intéressants, même s’ils sont boudés par les collectionneurs. L’échec relatif du film met ensuite un terme au merchandising. En 2004, MacFarlane est le seul fabricant à proposer un warrior issu d’Alien 4 (série 6 des « movie maniacs »). Cette figurine ultra-réaliste possède de nombreux points commun avec la version de NECA, à commencer par la taille. S’agissant de la sculpture, les deux références devraient être similaires. Or, la silhouette diffère : plus décharnée chez MacFarlane, plus massive chez NECA. Par ailleurs, ce dernier opte pour une coloration assombrie, de même qu’un nombre supérieur d’articulations.

A ce jour, il n’existe qu’une seule édition du Xenomorph. Le fabricant nous épargne donc les rééditions superflues de type « battle-damaged », « bloody » « deluxe » ou bien « ultimate ».

Le blister est typique du design des années 2000-2010, à savoir une coque en plastique transparent, en lieu et place de la traditionnelle bulle sur carton. Le logo du film (police de caractère verte, « I » en forme de fente lumineuse…) reprend les éléments graphiques conçus en 1997 pour l’affiche originale du film.

4) ALIEN QUEEN (2019)

Pour cette figurine, NECA se contente de recycler le modèle déjà commercialisé en 2014 sous packaging Aliens (version 1986 - James Cameron). Le fabricant est coutumier de ce genre de rééditions "déguisées", prétextant un changement partiel de sculpture, de peinture ou d'accessoires. Cette pratique permet de produire des figurines à moindre coût grâce aux économies d'échelle obtenues.

La différence entre les versions 2014 (Aliens) et 2019 (Resurrection) se situe au niveau de la peinture et évidemment du packaging. Notre jouet possède une teinte marron en référence à la photographie globale du long métrage. L'Alien queen "version 1986" était de couleur bleue. On note d'étranges reflets cuivrés sur les mini-bras (erreur d'usine ?). La figurine est dotée d'articulations nombreuses et correctement dissimulées, une constante chez le fabricant américain. S'agissant du packaging, les illustrations mettent en scène les créatures conçues par NECA dans un ensemble mordoré (photos 2 et 4).

Cette reine "Alien resurrection" est seulement la deuxième disponible à ce jour. En effet, il faut remonter à 1997, année de sortie du long métrage, pour retrouver une représentation du personnage en jouet : la marque japonaise Tsukuda avait proposé une splendide version du monstre en train d'accoucher, un choix audacieux.

La boîte présentée est scellée. Un coin est enfoncé (photo 5). Avec les années,  la qualité des emballages NECA diminue de façon préoccupante. Ainsi, l'épaisseur du rhodoïd paraît nettement insuffisante, de même que la colle qui le maintient. Au moindre choc, la fenêtre est susceptible de se détacher.

 

Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.