PNSO SERIE "MUSEUM LINE" (2016- ) MAJ en bleu au 31/07/2023 avec Mosasaurus
A côté des gammes "Mini models" (voir voir ici) et "PATAG" (voir voir ici), PNSO développe une troisième ligne de produits intitulée "Museum line". Entamée en 2016, cette dernière est consacrée aux créations les plus imposantes de la marque. La fabricant abandonne au passage la numérotation des modèles, ce qui induit un caractère "évènementiel". Les jouets présentés seront donc classés suivant l'ordre chronologique de leur commercialisation (infra). Les mentions recouvrant les boîtes utilisent une typographie dorée renforçant le côté "prestige". Par contre, PNSO conserve le principe de l'attribution d'un "prénom" (type "Robert le dinosaure"), une touche puérile en contradiction avec le positionnement "haut de gamme" de la série. Enfin, chaque modèle est généralement accompagné d'un socle (support ou diorama).
La production des dinosaures "Museum line" connaît un développement rapide entre 2016 et 2018. Elle marque ensuite le pas, probablement en raison d'un changement de stratégie commerciale. En effet, compte tenu de leur prix prohibitif, ces jouets semblent plus difficiles à écouler, y compris sur le marché chinois où certains projets nécessitent un financement participatif préalable. A partir de 2020, PNSO semble privilégier les modèles de taille intermédiaire (série "PATAG").
D'une manière générale, ces objets en plastique sont d'une qualité exceptionnelle, tant sur le plan de la sculpture que des finitions. Certains pourraient aisément passer pour des statues en résine. Toujours soucieux de l'exactitude scientifique, Zhao Chuang est parfois amené à modifier le design d'espèces déjà créées (Spinosaurus et Mamenchisaurus notamment) afin de coller aux dernières découvertes, une démarche insolite qui mérite d'être saluée. Ainsi, en seulement 5 ans, PNSO s'est imposé comme le leader d'un marché devenu particulièrement concurrentiel, enchaînant les nouveautés à un rythme assez stupéfiant.
1) RON THE MOSASAURUS (copyright 2016 – sorti en 2018)
La famille des Mosasaures regroupe plusieurs espèces de reptiles marins du Crétacé, pour la plupart de très grande taille. Ces redoutables prédateurs ont disparu après la chute d’une météorite dans le golfe du Mexique, évènement qui a provoqué une extinction de masse. Le premier squelette de cet animal a été découvert au 18ème siècle sur le territoire actuel de la Belgique.
Prénommé « Ron », ce Mosasaurus à l’échelle 1/35ème se montre à la hauteur de la créature qui l’a inspirée. Montée sur socle, le jouet mesure près de 40 centimètres de long. Son corps décrit un mouvement en forme de « S », une pose à la fois élégante et naturelle pour ce type d’animal (photo 2). S’il avait été droit, le jouet aurait sans doute atteint 48 centimètres, soit près de 17 mètres à l’échelle 1, une taille conforme aux estimations de la science. Le relief de la peau est minutieusement reconstituée à l’aide d’un maillage de stries, traversé de plis et ridules, complété par des protubérances faciales. Le rendu est proche d’une statue, tant il paraît réaliste.
La peinture repose sur des couleurs classiques inspirées des créatures marines actuelles. Le fini est légèrement brillant. La transition entre le gris-bleu et le blanc est parfaitement négociée. Au final, le résultat s’avère très proche du prototype illustrant la boîte, ce qui n’est pas toujours le cas chez le fabricant.
La mâchoire inférieure est articulée (photo 4), révélant une dentition minutieusement reconstituée. Le modèle ne souffre d’aucune jointure grossière, un problème pourtant fréquent, notamment sur les premiers modèles de la marque. A partir de 2018, PNSO semble améliorer ses techniques d’assemblage, tant au niveau de la modélisation qu’en usine, évitant ainsi les jointures mal placées qui peuvent ruiner une sculpture.
Notre Mosasaurus apparaît étonnement léger pour sa taille, signe qu’il est composé de plastique creux. Dicté par des considérations économiques évidentes (moins de matière, moins de poids…), ce choix ne me dérange pas, s’agissant d’un jouet. Il en va différemment pour une statue. PNSO joint un socle gris aux motifs géométriques inattendus (photo 6). Grâce à des tiges transparentes, il est possible d’exposer le jouet en suspension, ce dernier semblant « flotter » ou devrais-je dire plutôt « nager ». Cette base est nettement plus réussie que la précédente (un fond marin sablonneux beige à l’aspect « cheap »). Dans le cas du Mosasaure, elle semble même superflue, le jouet tenant parfaitement en équilibre sur son ventre (photo 3).
La figurine est livrée dans une boîte blanche cartonnée épaisse et plutôt chic, surmontée d’un couvercle « collector friendly » (photos 7 et 8). A l’intérieur, une coque en mousse offre des emplacements prédécoupés pour ranger les différents éléments (photo 6). Un livret informatif est joint. Il propose une histoire destinée aux enfants signée Yang Yang. La brochure contient également des superbes illustrations de l’animal (photo 5 à titre d’exemple).
Il existe une incertitude au sujet de la date exacte de conception de ce modèle. Sur l’emballage et le ventre du jouet, le copyright mentionne « 2016 ». Or, le produit est commercialisé en 2018. Ce décalage interroge. Durant cette période (2016-2018), la marque connaît effectivement une « mise en sommeil », à tel point que certains concluent à sa disparition. Selon certains observateurs, cette éclipse pourrait être liée à des sous-traitants indélicats.
2) ESSIEN THE SPINOSAURUS (copyright 2016 - sorti en 2018)
Le Spinosaurus vivait au Crétacé dans une vaste région correspondant à l'actuelle Afrique du Nord. Avec une longueur dépassant 15 mètres, il est aujourd'hui considéré comme le plus grand prédateur terrestre de l'histoire. La succession de découvertes scientifiques a considérablement modifié la représentation de cette créature. Malgré de nombreuses avancées, certains doutes subsistent, notamment quant à la posture de l'animal. On le croyait quadrupède dans les années 70, puis bipède jusqu'à ce que certains travaux récents ne viennent tout remettre en cause !... Les spécialistes s'accordent aujourd'hui sur le fait que ce reptile évoluait dans des zones lacustres, d'où une morphologie adaptée à cet environnement. Ainsi, son museau, jadis proche d'un T-rex, a été progressivement allongé, puis affiné. Sa voilure dorsale, initialement arrondie, affiche désormais des pointes à chaque extrémité. Enfin, les dernières études suggèrent que la queue du Spinosaurus ressemblait à celle de certains poissons.
La reconstitution proposée par PNSO en 2016 s'avère un instantané des connaissances scientifiques de l'époque : bipédie, crâne étroit, voilure en "U", queue semi-aquatique... Prénommée "Essien", la figurine "Museum line" se montre à la hauteur de la créature qui l'a inspirée. En effet, on a littéralement le souffle coupé devant ce jouet lourd et imposant (49 centimètres de long). J'ai joint une figurine 3 3/4'' d'Han Solo afin de mettre en évidence les proportions du produit (photo 1). Loin d'être un inconvénient, cette taille permet d'atteindre un niveau de détail jusque-là inédit en matière de dinosaures en plastique. Observez la texture et les plis de la peau, les muscles sous-jacents, les épines et la membrane dorsale... L'ensemble est d'un réalisme bluffant ! L'échelle utilisée correspond au 1/35ème, soit une créature d'environ 17 mètres, très proche des estimations de la science. Parallèlement, le fabricant chinois commercialise une version "small models" du Spinosaurus, mais à l'aspect juvénile grossier.
Compte tenu du poids assez conséquent du jouet, PNSO ne semble pas avoir utilisé de plastique creux, contrairement à d'autres modèles aux dimensions similaires (l'Ophtamosaurus par exemple). La mâchoire inférieure est articulée (photos 4 et 5), révélant une dentition minutieusement reconstituée. Le modèle ne souffre d’aucune jointure grossière, un problème pourtant fréquent, notamment sur les premiers modèles de la marque. A partir de 2018, le fabricant semble améliorer ses techniques d’assemblage, tant au niveau de la modélisation qu’en usine, évitant ainsi les jointures mal placées qui peuvent ruiner une sculpture.
Afin d'illustrer le mode de vie de l'animal, PNSO fournit un socle paysagé. Certains pourraient considérer qu'il s'agit là d'un accessoire sans intérêt. A titre personnel, je considère au contraire que cette base enrichit considérablement le produit : le dinosaure rejoint la rive sablonneuse après avoir capturé un poisson-scie dont le cadavre mutilé gît sur le sol (photos 7 et 8). A ce propos, je rêve depuis longtemps qu'un fabricant réalise un assortiment de socles à assembler pour former un diorama préhistorique géant. Mais le marché ne semble pas encore prêt pour ce type de projets, sans doute trop ambitieux.
Soyons réaliste, la base a également pour objet de permettre au jouet de tenir debout. Là, le résultat s'avère moins convaincant. En effet, sur mon exemplaire, il est impossible de faire coïncider les pattes avec les deux empreintes sculptées dans le socle (photo 9). Par ailleurs, de nombreux acheteurs ont signalé un problème de stabilité, le dinosaure ayant tendance à tomber au bout de quelques jours. Afin de résoudre ces deux problèmes, notre Spinosaurus repose sur la jambe droite (dans l'emplacement prévu à cet effet), sur la jambe gauche (en dehors) et sur la griffe du bras gauche (photo 2). Ainsi, avec trois points d'appui, la figurine conserve une position équilibrée et une inclinaison réaliste.
Niveau peinture, rien à redire. Les teintes choisies sont sobres, l'application soignée. Seul regret, le produit fini n'est pas à la hauteur du prototype illustrant la boîte (photo 10). Il paraît évident qu'au cours du processus de fabrication le nombre de couleurs a été réduit et les motifs simplifiés. Toutefois, l'écart n'est pas aussi patent que sur d'autres références comme le Ceratosaurus.
La figurine est livrée dans une boîte blanche cartonnée plutôt chic, surmontée d'un couvercle "collector friendly". A l'intérieur, une coque en mousse offre des emplacements prédécoupés pour ranger les différents éléments (photos 13 et 14). Un livret informatif est joint. Il propose une histoire destinée aux enfants signée Yang Yang. La brochure contient également une illustration du squelette de l'animal (photo 12).
Il existe une incertitude au sujet de la date exacte de conception de ce modèle. Sur l'emballage, on peut lire un copyright 2016. Cette indication se retrouve également sur le ventre du jouet. Quant au livret, il mentionne le 01/12/2018. L'année 2018 marque également la disponibilité effective du produit. Ce décalage interroge. Durant cette période (2016-2018), la marque connaît effectivement une « mise en sommeil », à tel point que certains concluent à sa disparition. Selon certains observateurs, cette éclipse pourrait être liée à des sous-traitants indélicats.
Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.
A découvrir aussi
- INTRODUCTION PNSO
- SMALL MODEL SERIES (série "petits modèles") (circa 2015-2018) MAJ en bleu au 15/09/24 avec Alioramus
- SERIE "PREHISTORIC ANIMALS THAT ACOMPANY YOUR GROWTH" n°1 à 50 (PATAG) (circa 2016- ) MAJ en bleu au 15/06/25 avec Pachycephalosaurus
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres