my kingdom for a toy

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AUTRES FORMATS (2017-2020) MAJ en bleu au 04/10/23 avec Face hugger

Créée en 1975, la société anglaise Eaglemoss exerce de multiples activités dans les domaines de l’édition et du merchandising. Au fil des années, elle se spécialise dans l’exploitation de licences variées comme Star Trek, The lord of the rings, James Bond, Marvel… Elle conçoit des articles aux prix très abordables (figurines en métal/plomb, engins die-cast...), pour la plupart disponibles chez les marchands de journaux. Vers le milieu des années 2010, le fabricant opère un glissement vers des créations plus ambitieuses, ainsi qu’une distribution directe via son site internet.

 

Entre 2017 et 2020, Eaglemoss développe une large gamme de personnages et de vaisseaux consacrée à la saga Alien. Outre des mini-statues au 1/16ème (voir ici), certaines créatures sont déclinées en version « large », soit des sujets d’environ 25 centimètres (résine métallique). La qualité des produits se montre aléatoire, tant sur le plan de la sculpture que des finitions.

 

Au printemps 2022, Eaglemoss finit par faire faillite, un évènement hélas assez prévisible. En effet, le design de nombreux modèles n’est plus en adéquation avec les attentes des collectionneurs, d’autant que le contrôle-qualité laisse à désirer (peinture grossière, produits cassés...). Loin d’arranger la situation, la multiplication des opérations promotionnelles précipite la chute du fabricant.

 

Vous trouverez ci-après une partie des références disponibles. Elles sont classées par ordre de parution.

 

1) FACEHUGGER & EGG (2018)

 

Cette statue en résine « métallique » met en scène un Facehugger jaillissant de son œuf, prêt à fondre sur sa proie. A l’instar de la gamme 1/16ème, ce dernier repose sur un socle hexagonal recouvert d’excroissances tubulaires. L’ensemble mesure près de 20 centimètres de haut.

 

Que dire de cet objet ?… Pour être franc, le résultat ressemble à un mauvais travail d’amateur plutôt qu’à un produit conçu par des professionnels, malgré un thème au classicisme éprouvé. Les parois extérieures de l’oeuf présentent un relief granuleux, loin de la surface bosselée et plissée vue dans le film de 1979. Les « coulures » de matière organique passent inaperçues, noyées sous une peinture verte uniforme. L’intérieur n’offre aucun effet de profondeur ou de transparence. Il faut se contenter d’un dôme rose. Au niveau de la base, les excroissances veineuses sont sculptées de façon grossière, certaines portions semblant inachevées. Au final, le seul motif de satisfaction porte sur l’usage d’une résine pleine, ce qui confère un poids conséquent à la statue.

 

Le Facehugger s’avère correctement exécuté. La queue est raccourcie afin de « simuler » une sortie de l’oeuf. La fixation se fait au moyen d’un picot métallique. Particulièrement sommaire, ce procédé en « trompe l’oeil » ne fonctionne pas. La peinture est minimaliste. La teinte sable est à l’évidence trop claire. On regrette l’absence de nuances verdâtres. Pour représenter l’orifice, le fabricant se contente d’une tache vieux rose aux reflets brillants.

 

De façon logique, ce produit au style obsolète s’est très mal vendu. Une partie du stock a été bradée sur certains sites marchands pour une dizaine d’euros. A ce tarif-là, on peut se laisser tenter…

 

Vendue non scellée, la boîte est « collector friendly ». Elle peut être ouverte et refermée sans dommage. Le tirage du modèle n’est pas précisé. Aucun livret n’est joint.

 

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2) SPACE JOCKEY (2018)

 

Dans Alien (1979), l’équipage du Nostromo explore l’épave d’un mystérieux vaisseau extra-terrestre. A l’intérieur, ils découvrent le corps d’une créature humanoïde que le réalisateur Ridley Scott surnomme « Space Jockey ». Le scénario ne fournit aucune information précise sur ce personnage qui gît sur une machine énigmatique en forme de canon, la cage thoracique transpercée… S’agit-il du pilote ? Si oui, d’où vient-il ?… En 2012, le film Prometheus tente d’apporter des réponses à ces questions, de même qu’Alien Covenant. Au fil du temps, l’image de ce corps fusionnant avec une mécanique absconse devient « culte », dépassant largement son statut initial d’élément de décor. Elle finit par générer des produits dérivés, généralement sous forme de statue en résine ou plastique : Tsukuda (2000), Konami (2004 - voir ici), Palisades Toys (circa 2006), Sideshow (circa 2015).

 

En 2018, Eaglemoss propose sa version du Space Jockey. De par sa taille, ce produit s’affirme comme le plus imposant de la gamme Alien (23 cm de haut). Coulé en résine « métallique », il s’avère également d’un poids conséquent. Attention, la statue n’est pas constituée d’une seule pièce. En effet, la base circulaire et le siège forment deux ensembles distincts maintenus par de la colle. Evidemment, cette solution expéditive augmente les risques de dommages au cours du transport. Le fabricant étant peu réputé en matière de « contrôle-qualité », certains collectionneurs ont reçu l’objet en deux morceaux...

 

Contrairement à la plupart des sujets « grand format », ce Space jockey est plutôt correct, d’autant qu’il s’est rapidement retrouvé bradé pour une trentaine d’euros sur certains sites anglo-saxons. A ce tarif-là, on peut passer outre certaines imperfections, notamment une qualité de sculpture obsolète, semblant sortir tout droit des années 90… De nombreux détails du modèle original semblent à l’évidence escamotés, même si l’ensemble demeure toutefois acceptable.

 

La peinture du siège mélange les teintes anthracite et marron, renforçant l’effet « métal usé ». Afin de mettre en valeur le Space jockey, le fabricant opte pour une couleur sable trop éloignée du personnage vu à l’écran. On regrette l’absence de nuances verdâtres.

 

Vendue non scellée, la boîte est « collector friendly ». Elle peut être ouverte et refermée sans dommage. La statue est fournie avec un livret explicatif en quatre langues et un certificat numéroté (photo 6). Le tirage s’élève à 2000 exemplaires. Notre modèle porte le numéro n°1877.

 

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3) ALIENS FACE HUGGER (2018)

 

Après le Facehugger jaillissant de son œuf (voir ci-dessus), Eaglemoss étend son offre avec cette version de la créature rampant sur le sol. A l’instar de la gamme 1/16ème, cette statue en « résine métallique » repose sur un socle hexagonal dont les motifs rappellent les décors du film Aliens. L’ensemble est assez volumineux (15 centimètres de haut). Deux picots sont placés à l’extrémité des vésicules latérales. Ils viennent s’insérer dans la base afin de maintenir la créature en position dressée.

 

Pour un produit de cette taille, la sculpture manque cruellement de finesse, même si l’ensemble demeure acceptable. Une jointure peu discrète est visible à la base de la queue (photo x). La peinture se limite à une teinte sable trop claire, rehaussée par quelques ombres au niveau des articulations. Pour l’orifice, il faut se contenter d’une tache vieux rose aux contours sommaires.

 

De façon logique, ce produit au style daté s’est très mal vendu. Une partie du stock a été bradée sur certains sites marchands pour une vingtaine d’euros. A ce tarif-là, on peut se laisser tenter…

 

Vendue non scellée, la boîte est « collector friendly ». Elle peut être ouverte et refermée sans dommage. La statue est fournie avec un livret explicatif en quatre langues. Le tirage de l’objet n’est pas précisé.

 

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Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.



04/10/2023

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