my kingdom for a toy

En 2019, Mattel inaugure la série « Savage strike » sous packaging Dino rivals, avant de la poursuivre dans ses gammes Primal attack et Camp Cretaceous. Rappelons que le terme « Savage strike » (« Frappe brutale ») désigne un mécanisme à ressort simulant un mouvement rapide de l’animal (morsure ou coup). De par leur taille et leur prix, ces jouets occupent un positionnement intermédiaire (entre les blisters et les versions « Dual attack »).

Comme d’autres produits Jurassic World Mattel, les assortiments « Savage strike » sont victimes d’une distribution mondiale chaotique et finalement assez restreinte.

Pour chaque référence, on compte deux variantes d’emballages. La différence se situe au niveau du bandeau cartonné placé devant le dinosaure : le slogan « Savage strike » y est imprimé en 3 (« Savage strike, Attaque sauvage, Ataque salvaje ») ou 4 langues (« Savage strike, Ataque salvaje Attaque sauvage, ataque salvagem »). La version « 3 langues » semble majoritairement destinée au marché européen.

Par souci de simplification, les exemplaires présentés dans cet article sont codifiés sous les sigles « 3L » ou « 4L ».

1) MONOLOPHOSAURUS variante 3L

Le Monolophosaurus est un prédateur qui vivait au Jurassique. Sa description repose sur un unique squelette découvert en Chine au début des années 80. L’animal pouvait mesurer jusqu’à cinq mètres de long. Son crâne était surmonté d’une crête s’étendant des naseaux aux orbites.

Si le dinosaure apparaît dans la saison 3 de Camp Cretaceous, Mattel propose dès 2018 une version « battle-damaged » de l’animal. Celle-ci est alors vendue en twin pack avec un T-rex, une exclusivité des magasins Wal-Mart aux Etats-Unis. L’année suivante, le jouet est réédité à l’unité sous packaging « Dino rivals ». Il bénéficie à cette occasion d’une nouvelle peinture. En parallèle, le fabricant développe une seconde sculpture, supprimant le dispositif « battle-damaged » au profit d’un système à ressort (pression sur la queue associée à un claquement de la mâchoire). Ce modèle intègre la série « Savage strike » en 2019, toujours sous emballage « Dino rivals ».

Notre Monolophosaurus constitue à l’évidence un repaint de la version « Savage strike ». Cette dernière reposait sur une base rouille parsemée de rayures marron. Ici, cet ensemble laisse place à des couleurs sombres et mal assorties, sans rapport avec le dinosaure vu dans le dessin animé (dominante verte).

Au dos de la boîte, on trouve trois références issues de la série Camp Cretaceous : Plesiosaurus, Stygimoloch et Velociraptor Charlie.

2) STYGIMOLOCH (versions grise et marron sous packaging 3L)

Herbivore, le Stygimoloch vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Il mesurait environ trois mètres de long. Les scientifiques s’interrogent au sujet de ce dinosaure : s’agit-il d’une espèce à part entière ou bien d’un jeune Pachycephalosaurus ? La question n’est pas encore tranchée. L’animal est présent dans JW2.

En mai 2018, un premier Stygimoloch est commercialisé dans ce format : il s’agit d’une en version « battle-damaged » (série JW code couleur gris - voir ici). L’année suivant, le jouet est modifié pour intégrer la gamme « Dino Rivals – Savage strike » (voir ici). Le nouveau design intègre un dispositif à ressort : en appuyant sur la queue, on déclenche un mouvement de la tête. Enfin, ce modèle fait l’objet d’un double repaint dans le cadre de la gamme Camp Cretaceous. Pourquoi double ? Parce que deux finitions sont disponibles : l’une marron, assez similaire à la précédente ; l’autre grise, plus originale et qui a ma préférence. Les deux peintures mettent correctement en valeur les cornes, la bosse et le bec de l’animal.

Le Stygimoloch marron correspond à la première version distribuée par Mattel. Au dos de la boîte, les trois références présentées proviennent de la gamme Savage strike, désormais cessée.

Ce jouet est rapidement remplacé par une version sous peinture grise. Le dos de la boîte est actualisé avec trois références issues de la série Camp Cretaceous : Plesiosaurus, Monolophosaurus et Velociraptor Charlie.

Version grise

Les deux jouets exposés sont à l'état neuf.

3) VELOCIRAPTOR DELTA (version 3L)

A partir de 1993, le Velociraptor Mongoliensis devient l’un des dinosaures les plus populaires, rejoignant le Tyrannosaurus Rex au panthéon des monstres préhistoriques. Comment ? Grâce aux sagas Jurassic Park/Jurassic World : ce reptile y joue en effet un rôle central.

Depuis 2018, Mattel abuse des variantes de peinture et de sculpture (Triceratops, Pteranodon…), une vieille ruse de l’industrie du jouet qui permet de multiplier les créations à moindre coût. En matière de raptors, le fabricant s’appuie sur la meute dressée par Owen (Blue, Alpha, Charlie et Echo) pour « légitimer » ses (trop) nombreuses versions de l’animal.

Le modèle « Delta » constitue à l’évidence un nouveau repaint des références « Blue » (charte graphique Dino rivals - voir ici) et « Charlie » (charte graphique Primal attack - voir ici). Le bouton-poussoir déclenche d’ailleurs un mouvement des griffes identique sur les trois jouets.

A l’écran, Delta possède une peau marbrée à dominante gris-vert. Ce motif complexe est difficile à restituer, surtout avec une peinture mécanisée. Mattel s’en sort honorablement, le résultat étant plaisant à défaut d’être totalement fidèle aux films.

Au dos de la boîte, on trouve trois références diffusées sous packaging Primal attack : Dilophosaurus, Pachycephalosaurus et Stygimoloch. A noter que ce dernier est également réédité sous emballage Camp Cretaceous.

Le jouet présenté est à l’état neuf.

Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.