my kingdom for a toy

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NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS HASBRO (1993)

NBC sort sur les écrans en 1993. Contrairement à une idée assez répandue, la direction du film n’est par confiée à Tim Burton, mais à Henry Selick, un animateur ayant fait sa carrière chez Disney. Le tournage se déroule en « stop motion » : il s’agit d’une technique d’animation en volume et image par image mise au point en 1906, puis perfectionnée par Ray Harryhausen dans les années 1950. Après NBC, Henry Selick se spécialise dans ce type de productions, signant James and the giant peach (1996) et Coraline (2009). Quant à Tim Burton, il intervient au plan créatif : il conçoit notamment les dessins préparatoires des personnages et collabore au scenario avec Caroline Thompson.

 

Conte musical d’une originalité folle, sublimé par les mélodies de Danny Elfman, complice régulier de Burton, le long métrage raconte le détournement de la fête de Noël par Jack Skellington, responsable des animations d’Halloween.

 

Lors de sa sortie en salles, l’oeuvre d’Henry Sellick n’obtient qu’un succès d’estime (à peine 700 000 entrées en France). La technique du « stop motion » semble anachronique, voire « obsolète », à l’heure où le tout-Hollywood ne jure plus que par les images de synthèse, portées par le triomphe de Terminator 2 au box-office (1991). Le long métrage gagne en popularité au fil des ans, notamment grâce à sa diffusion sur supports physiques et à la télévision. Il finit par devenir un classique, apprécié aussi bien par les enfants que par les adultes.

 

La distribution confidentielle de NBC se conjugue avec le marasme qui touche l’industrie des produits dérivés au cours des années 90. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer, cette décennie est assurément la pire d’un point de vue créatif : les grandes licences qui ont fait la gloire des années 70/80 tombent en désuétude tandis que le secteur reste focalisé sur une clientèle enfantine, ignorant le pouvoir d’achat d’adultes avides de nostalgie ou de beaux produits.

 

Il faut attendre le milieu des années 2000 pour que les fabricants rendent enfin justice à cet univers incroyablement riche, faisant de cette licence l’une des plus exploitées et rentables de ces vingt dernières années.

 

En 1993, l’industrie du jouet passe logiquement à côté du film. Seuls deux fabricants se fendent d’une ligne de produits dérivés : Applause et Hasbro. Ce dernier propose une gamme de dix figurines articulées plutôt convaincante pour l’époque. Malheureusement, le géant américain juge inutile de distribuer cet assortiment en Europe continentale. Impossible donc de trouver ces jouets dans les rayons des magasins français, l’import n’existant pas. La liste est la suivante : Behemoth, Evil scientist, Jack as Santa, Jack Skellington, Lock shock and barrel, Mayor, Oogie Boogie, Sally, Santa, Werewolf.

 

Le conditionnement est plutôt basique : il se compose d’une carte et d’une bulle épousant la forme du personnage. Une pierre tombale gravée au nom du jouet fait office de socle, une idée plutôt amusante. Les couleurs sont vives, nettement plus qu’à l’écran, sans doute pour atténuer le côté délicieusement macabre de l’histoire. La face avant met en valeur les dessins des étranges collines du monde d’Halloween éclairées par une immense lune jaune. Au verso, on trouve une brève présentation du personnage, ainsi la liste des dix blisters disponibles. Pour illustrer chaque personnage, Hasbro utilise des photos des véritables mannequins, forcément plus réalistes que les jouets.

 

En 2002, NECA reprend les moules d’Hasbro et réédite cet assortiment à l’identique. Deux types de cartes sont conçues : un modèle inédit et une copie du packaging Hasbro de 1993. Il ne faut donc pas confondre les deux versions.

 

1) JACK AS SANTA

 

Je me souviens avoir découvert avec surprise l’existence des jouets Hasbro vers 1997-98, époque où je fréquentais une petite boutique niçoise nichée dans une ruelle excentrée. Ce lieu où régnait un joyeux capharnaüm était à l’image du gérant, personnage atypique et haut-en-couleur (je ne peux retranscrire ici les conversations surréalistes que nous avions !…). Ce commerçant habile et passionné était un précurseur en matière de produits dérivés, flairant la tendance qui s’esquissait. Il faut bien se rendre compte qu’à l’époque l’information ne circulait pas. Internet n’existait pas. Les revues américaines consacrées aux figurines ne franchissaient pas l’Atlantique ; la plupart des jouets non plus. On « découvrait » souvent par hasard l’existence d’un jouet ! La boutique en question a fermé depuis longtemps, comme toutes celles que j’ai pu fréquenter dans ma vie d’enfant...

 

J’ai donc fait l’acquisition d’un lot de figurines NBC Hasbro dont celle-ci. A l’époque, j’ai dû m’acquitter d’une somme rondelette que je ne remettrai plus aujourd’hui, la côte de ces produits s’étant effondrée malgré le label « jouets d’origine commercialisés pour la sortie du film ». Mais, à ce moment-là, j’étais bien content d’avoir découvert ce « trésor »… Evidemment, NECA (voir ici) ou Diamond select ont fait bien mieux depuis.

 

Le blister présente quelques défauts notables. Ainsi, la bulle est descellée au-dessus de la tête du personnage, sans doute en raison d’un choc. On déplore également plusieurs veines sur la carte.

 

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Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.



06/04/2025

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