my kingdom for a toy

Inaugurée en 2020 sous packaging Primal attack, la gamme « Soundstrike » (« Attaque sonore ») peut être définie comme une fusion des séries « Dual attack » (charte graphique Dino rivals) et « Roarivores » (chartes graphiques JW gris et Dino rivals), toutes deux interrompues fin 2019.

Inspiré du procédé Dual attack, les dinosaures sont munis d’un double mécanisme simulant des mouvements rapides (morsure, coup de queue…) A l’exception du Pteranodon, le dispositif fonctionne cette fois sans bouton-poussoir : il suffit d’actionner une partie du corps. Cette approche nouvelle est à saluer, car elle préserve le design global du jouet. En outre, Mattel ajoute un système sonore à piles l’instar de sa gamme Roarivores. Les batteries ne peuvent pas être retirées, sauf à déballer l’article, ce qui est regrettable. Enfin, les trois lignes de produits partagent un point commun : la taille des jouets. Cette « compatibilité » permet d’écouler d’écouler des retoolings à moindres frais.

Pour chaque référence, on compte deux variantes d’emballages. La différence se situe au niveau du bandeau cartonné placé devant le dinosaure : le slogan « Soundstrike » y est imprimé en 3 (Soundstrike, Ruge y ataca, Sons et attaques) ou 2 langues (Soundstrike, Attaque sonore). La version « 2 langues » semble majoritairement destinée au marché européen.

Par souci de simplification, les exemplaires présentés dans cet article sont codifiés sous les sigles « 2L » ou « 3L ».

SERIE 1 (sortie début 2020)

1) CRYOLOPHOSAURUS version 2 L

Ce dinosaure est l’unique prédateur découvert en Antarctique. Les fossiles ont été exhumés à 4 000 mètres d’altitude, un véritable exploit. Au début du Jurassique, ce continent bénéficiait d’un climat tempéré. Il était recouvert de forêts. Le Cryolophosaurus se distinguait par une crête positionnée au-dessus des yeux. Il pouvait mesurer jusqu’à 7 mètres de long. L’animal n’est pas présent dans JW2.

Seul dinosaure inédit de cette série 1, le jouet bénéficie d’une sculpture soignée (muscles, plis, ossature sous-jacente…) et d’une peinture harmonieuse mettant en valeur la crête frontale. Les pattes conservent des proportions raisonnables. Seuls défauts notables, une dentition caricaturale et l’habituelle mâchoire bicolore…

Au dos de la boîte, on trouve les deux autres figurines issues de la série 1, à savoir le Triceratops et le Pteranodon. Une notice est présente sous le dinosaure (photo 2).

2) PTERANODON version 2L

Le Ptéranodon était un dinosaure volant du Crétacé dont l’envergure pouvait atteindre six mètres. Il vivait sur les rivages d’une mer située au centre du territoire nord-américain actuel. Son crâne se terminait par une longue crête effilée tandis que son bec était dépourvu de dentition. L’animal est présent dans JW2.

Cette figurine constitue pour Mattel un best-seller, vu le nombre impressionnant de modèles commercialisés depuis 2018 (voir notamment ici et ici). Cette quatrième version bénéficie de quelques avancées intéressantes. Outre la taille réduite des boutons-poussoir, le jouet peut enfin « battre des ailes » grâce à un découpage inédit de ces dernières : la membrane est ainsi divisée en deux parties bien distinctes, parallèlement au corps. Je n’ai pas testé le mécanisme qui paraît cependant efficace. Concernant la peinture, le fabricant opte cette fois pour adopter un trio de teintes sombres, oscillant entre le vert et le marron.

Au dos de la boîte, on retrouve deux références issues de la série 1 « Dual attack » : le Triceratops et le Cryolophosaurus. Une notice est insérée dans l’angle inférieur droit du carton (photo 1).

3) TRICERATOPS version 2L

A l’instar du Tyrannosaurus Rex et du Velociraptor, le Tricératops est un dinosaure familier du grand public. Ce paisible herbivore vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. Reconnaissable à son immense crâne pourvu de trois cornes, il mesurait entre 7 et 10 mètres de long. Il pouvait peser jusqu’à 10 tonnes. Contemporain du T-rex, il partage avec ce dernier le privilège d’être régulièrement représenté au cinéma depuis près d’un siècle. Ainsi, on aperçoit déjà des Triceratops dans The lost world, film muet d’Harry Hoyt en 1925.

Compte tenu de sa popularité, le dinosaure est évidemment présent dans JW2. Dès l’été 2018, Mattel commercialise un premier jouet dans la série « Roarivores » (voir ici). Cette sculpture sert de base aux nombreux modèles produits par la suite, à l’instar du Pteranodon.

Le Triceratops sous packaging « Primal attack » constitue la quatrième version proposée en trois ans, de quoi lasser les collectionneurs, même les plus complétistes. Les stocks commencent à s’accumuler sur internet et dans les rayons des magasins. Pour ne rien arranger, la peinture est très proche de la dernière figurine en date (voir photo 3).

Au niveau du design, le fabricant procède à un nouveau retooling. L’articulation latérale de la queue héritée de la gamme « Dino rivals » disparaît au profit d’un mouvement circulaire qui entraîne avec lui un hochement de tête et un cri. Les boutons-poussoir sont également supprimés, ce qui est une bonne chose. Comme d’habitude, impossible de retirer les piles, à moins de déballer le jouet.

Au dos de la boîte, on retrouve deux références issues de la série 1 « Dual attack » : le Cryolophosaurus et le Pteranodon. Une notice est insérée dans l’angle inférieur droit du carton (photo 1).

En dépit de la saturation évidente du marché, Mattel commercialise quelques mois plus tard un Triceratops ssuplémentaire dans sa gamme « Camp Cretaceous » !

SERIE 2 (sortie été 2020)

1) IRRITATOR version 2L

L’Irritator vivait au début du Crétacé sur un territoire correspondant au Brésil actuel. Ce prédateur mesurait environ 7 mètres de long, ce qui en fait l’un des plus petits représentants des Spinosauridés. Il est connu à travers un crâne fossilisé presque complet, ce qui ne permet pas de reconstituer complètement son anatomie. Il est généralement représenté avec une voilure à l’instar du Spinosaurus ou du Suchomimus. Comme ses derniers, l’animal évoluait sur un territoire marécageux, se nourrissant notamment de poissons. L’Irritator n’est pas présent dans JW2.

Le jouet s’avère étonnamment réussi d’un point de vue esthétique. Il repose sur une texture assez élaborée (muscles, peau, cage thoracissique..), tout en conservant des pattes aux proportions raisonnables. Par ailleurs, Mattel se conforme à l’image traditionnelle des Spinosauridés, à savoir un crâne allongé semblable à nos crocodiles actuels, ainsi qu’une voilure à l’aspect élégant, loin de certains excès du fabricant. Les couleurs retenues sont attrayantes, les motifs correctement appliqués, ce qui est rare dans cette gamme. Le produit fini reste cependant en-deça du prototype photographié sur l’emballage. Pour une fois, les mâchoires bicolores s’intègrent naturellement à l’ensemble.

Au dos de la boîte, on trouve les deux autres figurines issues de la série 2, à savoir le Majungasaurus et le Parasaurolophus. Une notice est présente sous le dinosaure (non photographiée).

Pour information, l’étrange ruban de plastique translucide permet d’éjecter les piles de leur logement.

Vous trouverez ci-dessous un rare carton brun d’expédition de l’Irritator. L’emballage est recouvert d’avertissements en quatre langues au sujet de la mise en rayon : cette dernière doit intervenir au plus tôt le 01/06/2020. J’avoue avoir du mal à comprendre l’objectif de cet « embargo », dans la mesure où le jouet ne « spoile » pas le film. Pour renforcer la signalétique, le symbole d’un carton surchargé d’un panneau « sens interdit » est mis en place.

2) MAJUNGASAURUS version 2L

Le Majungasaurus vivait à la fin du Crétacé sur l’île de Madagascar. Ce prédateur cannibale de la famille des Abélisauridés se distinguait par un crâne ramassé aux fosses nasales bombées surmonté d’une corne. L’animal n’est pas présent dans JW2.

Mattel prend des libertés avec la morphologie d’un dinosaure pourtant spectaculaire. Le jouet se voit ainsi affublé d’épines saillantes (gorge, chevilles, queue) dont l’abondante frise le ridicule. La peinture accentue l’aspect caricatural de la figurine. Elle repose sur un fond vert vif, parcouru de lignes jaunes et bleues sur la partie supérieure du corps. Les couleurs « flashy » du produit fini contrastent avec celles du prototype photographié au dos de la boîte, nettement plus sobres. Pour une fois, les fameuses mâchoires bicolores s’intègrent convenablement à l’ensemble.

Au dos de la boîte, on trouve les deux autres figurines issues de la série 2, à savoir l’Irritator et le Parasaurolophus. Une notice est présente sous le dinosaure (photo 4).

Pour information, l’étrange ruban de plastique translucide permet d’éjecter les piles de leur logement.

Cet article sera mis à jour à chaque nouvelle entrée.