my kingdom for a toy

La société ToyBiz détient une licence pour produire des jouets issus de l’univers DC. En 1989, elle développe une gamme autour du film Batman dont la sortie en salles fait l’évènement (voir ici). Un an plus tard, le studio Warner décide de céder une partie des droits à Kenner dont la réputation en matière de merchandising n’est plus à faire. L’accord autorise l’usage des éléments graphiques issus du long métrage (logo, images...), mais pas du nom « Batman » qui reste (provisoirement) la propriété de ToyBiz. Kenner se rabat alors sur la marque « The dark knight » (« Le chevalier noir ») tirée d’un comics éponyme, expression régulièrement reprise par la suite, notamment par Christopher Nolan pour sa trilogie (2005-2011).

Si les blisters ToyBiz ne renvoient pas directement à Tim Burton, Kenner se montre moins hésitant, d’autant que le film est un succès commercial indéniable. Une photo du personnage (Mickael Keaton ou Jack Nicholson) orne désormais la partie supérieure de la carte. Le fond noir évoque l’ambiance nocturne du film tourné en studio, ainsi que l’affiche originale. On retrouve enfin le logo du film : une chauve-souris stylisée sur fond orange.

Qu’il s’agisse de l’emballage ou des jouets, les produits conçus par Kenner s’avèrent nettement plus attrayants que ceux de son concurrent. La fidélité au film reste toutefois discutable, notamment pour les figurines qui restent influencées par l’univers des comics. Quasi « obligatoire » dans les années 80-90, le format 3 75’’ s’impose naturellement. Cette taille raisonnable a le mérite d’offrir des engins compatibles avec les personnages à l’instar de la Batmobile ou du Batwing. Dans la foulée, le fabricant obtient les droits du deuxième film (Batman returns) dont la sortie est programmée pour l’été 1992. A cette occasion, il recycle certains moules utilisés pour la gamme The dark knight collection.

Vous trouverez ci-dessous la liste exhaustive des références commercialisées (hors panoplies et accessoires « taille réelle » :

1) KNOCK OUT JOKER

La figurine évoque davantage les comics que le film, même si les couleurs violet et orange sont utilisées dans les costumes portés à l’écran. La ressemblance avec Jack Nicholson s’avère inexistante. Il n’y a qu’à comparer le jouet au portrait du comédien présent sur la carte. A l’instar de ToyBiz l’année précédente, le fabricant ne dispose pas des droits de reproduction du visage de l’acteur. Kenner fait cependant légèrement mieux que son concurrent. Il faut se souvenir qu’à cette époque l’industrie du jouet s’adresse prioritairement aux enfants. Les fabricants privilégient les produits « ludiques » au détriment de l’oeuvre originale.

S’agissant des accessoires, le Joker est affublé d’un bazooka « lanceur de projectile » aussi laid qu’inutile. Il dispose également d’un long pistolet muni d’un fanion « POW ». Ce second accessoire s’avère plus intéressant : il mélange deux armes vues dans le film, à savoir un pistolet factice qui déploie un fanion « BANG », ainsi qu’un pistolet à très long canon, cette fois réel.

Au dos du packaging, on découvre une partie des références commercialisées, notamment les plus tardives.

Le blister présenté est scellé et en excellent état, malgré une usure des angles inférieurs de la carte.

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