CERATOPSIAN SERIES (2019 – sortie étalée sur 2020-2021) MAJ en bleu au 11/05/25 avec série 2 et Pachyrhinosaurus
En 2016, le sculpteur américain David Silva révolutionne la manière de représenter les dinosaures et autres mammifères préhistoriques. En effet, jusque-là, les jouets se résument à des objets inertes possédant, tout au plus, une articulation de la mâchoire. Les figurines issues de licences (Dino Riders, Jurassic Park...) font exception à cette règle, mais leur jouabilité demeure limitée. De plus, elles sont généralement dédaignées par les collectionneurs soucieux de rigueur scientifique.
A travers sa société Creative Beast, David Silva élabire un système d’articulations complet et réaliste, reposant sur un découpage anatomique minutieux, digne des meilleures figurines du marché. Il inaugure son procédé sur une famille de prédateurs particulièrement populaire : les Raptors. Afin de lever des fonds et produire ses créations, il fait appel au financement participatif (voir plus d’informations ici). On connaît la suite !… Le projet voit le jour grâce à la mobilisation de collectionneurs enthousiastes. Le succès est phénoménal. Il surprend tout le monde, y compris sans doute Monsieur Silva...
Après ce remarquable démarrage, Creative Beast n’en reste pas là. La structure s’étoffe et recrute de nouveaux collaborateurs. En septembre 2019, elle lance une nouvelle opération de financement sur la plateforme Kickstarter, consacrée cette fois aux Ceratopsiens. Succès oblige, David Silva voit grand : plus de figurines, plus grosses, plus chères !… Quitte à frôler le trop plein !
Au départ, deux campagnes successives sont prévus. Mais l’idée est rapidement abandonnée, le nombre d’animaux envisagé étant trop élevé, ce qui risque de lasser les acheteurs (beaucoup réclament déjà une déclinaison du T-rex et de ses semblables). La gamme est finalement « réduite » à vingt-cinq références. Sauf exceptions, ces nouvelles figurines sont bien plus volumineuses que les raptors. Leur prix s’envole, ce qui implique un niveau de « crowdfunding » bien supérieur au précédent. Si la somme réunie bat la précédente (272 647 $), elle reste en deçà des attentes et ne permet pas de financer l’intégralité des jouets. David Silva réagit avec intelligence et mise sur la plateforme de précommande « Backerkit ». Les évènements lui donnent raison. La série « Ceratopsian » finit par obtenir un financement intégral à travers ce second canal.
Les « fondamentaux » qui ont fait le succès des Raptors sont ici conservés. Ainsi, les jouets partagent de nombreuses pièces communes. Il s’agit d’amortir les coûts, sans compromettre la crédibilité scientifique, notamment en matière d’échelle. Contrairement aux Raptors, les Ceratopsiens sont des animaux trapus, d’où une amplitude de mouvement limitée. Cet écueil n’empêche pas les figurines d’être dotées d’un nombre d’articulations inédit (entre 19 et 20 selon les modèles !). Enfin, la peinture s’inspire d’animaux actuels à l’instar de la série précédente, essentiellement des lézards. Le résultat s’avère cependant moins probant que pour les Raptors. En effet, les motifs retenus reposent sur des couleurs clinquantes, aboutissant à un « patchwork » aussi déroutant qu’irréaliste. L’effet peut rebuter certains acheteurs, notamment dans les cas les plus extrêmes (Torosaurus version 1, Medusaceratops version 1, Wendiceratops…). En théorie, tout est possible, puisqu’on ignore la couleur de ces dinosaures. Mais il est difficile d’imaginer des herbivores massifs, censés échapper aux prédateurs, affublés d’une peau arc-en-ciel !…
Vous trouverez ci-dessous la liste complète des Ceratopsiens dans l’ordre de leur création. A titre personnel, je regrette l’absence d’environnements (voir ici), comme c’était le cas avec les Raptors. Ces produits ne semblent pas avoir trouvé leur public. Ils n’ont donc pas été reconduits ici. En outre, compte tenu des dimensions impressionnantes des Ceratopsiens, proposer un diorama à l’échelle aurait été compliqué et peu rentable.
SERIE 1 (commercialisée en novembre 2020)
1) ZUNICERATOPS CRISTOPHERI 1/18ème (2 004 exemplaires produits - batch initial)
Représentant le plus ancien des Ceratopsoidea, le Zuniceratops vivait au Crétacé dans une région correspondant à l’actuelle Amérique du Nord. De taille relativement modeste (trois mètres de long), cet animal herbivore possédait deux cornes au-dessus des orbites.
Les teintes choisies pour la peau sont inspirées d’un lézard : le Scinque des prairies. La peinture offre un juste équilibre entre des couleurs vives (orange, bleu marine irisé) et d’autres plus « sobres » (marron, beige). Les premières sont destinées à mettre en valeur le crâne et la collerette, tout en contrastant avec le corps plus terne. Les transitions entre les différentes couches de peinture s’avèrent bien négociées, contrairement à d’autres figurines de la gamme « Ceratopsian » (voir infra).
La boîte présentée est scellée. Jax Jocson et Carlo Arellano signent l’illustration du bandeau informatif : l’animal se dresse sur un rocher au milieu d’une étendue lacustre embrumée. Vous l’aurez compris, je reste admiratif de ces dessins déjà présents sur les emballages des Raptors (voir ici). Je trouve qu’ils participent au plaisir de l’acquisition, tout en apportant une touche de réalisme et de poésie à l’ensemble. Le recto détaille la première vague de Ceratopsiens, soit neuf figurines. Le Monoclonius, une exclusivité des plateformes Kickstarter (version bleue) et Backerkit (version marron) est absent.
Le Zuniceratops fait partie des quatre références formant le « panier » inaugural sur Kickstarter. Malgré un tirage élevé (2 004 exemplaires), le jouet se retrouve rapidement épuisé, bien aidé par son prix modique (le moins cher de toute la série « Ceratopsian »). Face à ce succès, David Silva décide de commercialiser un « repaint » fin 2024.
2) Styracosaurus Albertensis (2 004 exemplaires produits - batch initial) – objet d’un retirage en 2024
3) Triceratops horridus (sub adult) (2 004 exemplaires produits - batch initial)
4) Chasmosaurus Belli (1 002 exemplaires produits - batch initial)
5) Medusaceratops Lokii (1 002 exemplaires produits - batch initial)
6) Diabloceratops Eatoni (1 002 exemplaires produits - batch initial)
7) NASUTOCERATOPS Titusi 1/18ème (1 002 exemplaires produits - batch initial)
Le Nasutoceratops appartient à la sous-famille des Centrosaurinés. Mesurant près de quatre mètres de long, l’animal vivait au Crétacé sur le territoire actuel des Etats-Unis. Ses restes ont été découverts lors de fouilles conduites en 2006.
Les teintes choisies pour la peau sont inspirées du lézard à collier de Baja (Californie). Comme on peut le constater, couleurs et motifs aboutissent à un résultat assez « audacieux » qui peut faire tiquer certains acheteurs : fond orange, dos vert, rayures rouges et bleu ciel... On est loin des peaux grises uniformes généralement associées à ce genre d’animaux. Une fois en main, l’ensemble apparaît pas aussi criard qu’on pouvait le craindre. Les teintes s’accordent relativement bien entre elles malgré leur diversité.
La boîte présentée est scellée. Paul Ramos signe l’illustration du bandeau informatif : le dinosaure évolue dans un environnement forestier marécageux correspondant effectivement à son habitat naturel. Le texte rappelle qu’un seul squelette de Nasutoceratops a été mis à jour. Le recto détaille la première vague de Ceratopsiens, soit neuf figurines. Le Monoclonius, une exclusivité des plateformes Kickstarter (version bleue) et Backerkit (version marron) est absent.
En raison d’une campagne de financement laborieuse, le tirage initial du Nasutoceratops s’avère relativement faible (à peine 1 002 exemplaires). Il est désormais épuisé. Pour l’instant, aucune réédition ne semble envisagée.
8) PROTOCERATOPS ANDREWSI 1/6ème (1 002 exemplaires produits - batch initial)
Herbivore de taille modeste (moins de 2 mètres de long), le Protoceratops vivait sur le territoire actuel de la Mongolie. Il se déplaçait probablement en troupeaux. Dépourvu de cornes, le crâne de l’animal était particulièrement volumineux, notamment par rapport au reste du corps.
Ce dinosaure fait partie des rares « ceratopsians » sculptés à l’échelle 1/6ème, justement en raison de son gabarit modeste. Ce stratagème permet de partager des pièces communes à plusieurs figurines malgré des dimensions variables. Ce stratagème permet de limiter le nombre de pièces sculptées et de les partager, malgré des animaux de dimensions variables.
A l’instar des autres jouets, les teintes choisies pour la peau sont inspirées d’un lézard : le « diable piquant » d’Australie. Les motifs sablonneux aux contours irréguliers coïncident judicieusement avec l’environnement semi-aride dans lequel évoluait l’animal. Je suis moins convaincu par le trait noir grossier qui sépare le beige du marron. Il aurait été préférable d’opter pour une sorte de dégradé. Mais ce type d’effets est quasiment absent de la série « Ceratopsian », peut-être en raison de son coût prohibitif.
La boîte présentée est scellée. Paul Ramos signe l’illustration du bandeau informatif : le dinosaure évolue dans un environnement désertique correspondant à son habitat naturel. Le recto détaille la première vague de Ceratopsiens, soit neuf figurines. Le Monoclonius, une exclusivité des plateformes Kickstarter (version bleue) et Backerkit (version marron) est absent.
En raison d’une campagne de financement laborieuse, le tirage initial du Protoceratops s’avère relativement faible (à peine 1 002 exemplaires). Il est toujours disponible à l’heure actuelle.
9) Psittacosaus Mongoliensis (ajout d’un socle dans un sachet séparé) (1 002 exemplaires produits -batch initial)
Non numéroté : - Monoclonius version bleu-vert (Kickstarter exclusive/ hommage à la série Dino Riders) (834 exemplaires produits)
- Monoclonius version marron (1 170 exemplaires produits)
SERIE 2 (commercialisée en avril 2021)
11) Wendiceratops pinhornensis
12) Einiosaurus Procurvicornis
13) Avaceratops Lammersi
14) Spiclyoeus Shipporum
15) Kosmoceratops Richardsoni
16) Regaliceratops Peterhewsi
17) Centrosaurus Apertus
18) PACHYRHINOSAURUS LAKUSTAI 1/18ème (1 002 exemplaires produits – batch initial)
Le Pachyrhinosaurus vivait au Crétacé sur un territoire correspondant à l’Amérique du Nord actuelle. Trois espèces ont été identifiées dont le P. Lakustai représenté ici. D’un point de vue chronologique, celui-ci constitue le plus ancien représentant de sa famille. L’animal pouvait mesurer jusqu’à huit mètres de longs pour un poids de quatre tonnes. A la différence de nombreux Centrosaurinae, il était dépourvu de corne nasale ou orbitale. A la place, son museau était recouvert d’un amas bosselé.
Les teintes choisies pour cette figurine sont inspirées de l’Iguane rouge (juvénile), une espèce originaire d’Amérique centrale. Le prototype diffusé sur Kickstarter reposait sur une association de motifs et de couleurs particulièrement réussie, tout en offrant une sobriété bienvenue, notamment par rapport aux autres jouets de la série. Le produit fini est un peu décevant, notamment la partie ventrale avec ses lignes vertes au rendu artificiel et un trait noir superflu.
La boîte présentée est scellée. Paul Ramos signe l’illustration du bandeau informatif : le dinosaure évolue au sein d’une épaisse forêt dont les troncs massifs bouchent l’horizon. Notez le souci du détail comme ces multiples traits figurant les gouttes de pluie. Le recto détaille la troisième vague de Ceratopsiens, soit sept figurines.
En raison d’une campagne de financement laborieuse, le tirage initial du Pachyrhinosaurus s’avère relativement faible, à peine 1 002 exemplaires. Le modèle est toujours disponible à l’heure actuelle.
Non numéroté : Zuniceratops « glow in the dark »
SERIE 3 (commercialisée en décembre 2021)
19) XENOCERATOPS 1/18ème (1 002 exemplaires produits - batch initial)
Le Xenoceratops appartient à la sous-famille des Centrosaurinae. Identifié tardivement en 2012, l’animal vivait au Crétacé sur le territoire actuel du Canada. Mesurant près de six mètres de long, il se distinguait par deux cornes incurvées, placées au sommet de sa collerette.
Les teintes choisies pour cette figurine sont inspirées de l’Acanthosaura phuketensis, une espèce de lézard endémique de cette célèbre île thaïlandaise. Les photos diffusées lors de la phase de pré-production ne m’ont guère incité à acheter le jouet. En effet, ce fond jaune traversé de rayures marron et rouille me paraissait peu crédible et d’une esthétique douteuse. Cependant, il faut reconnaître qu’en vrai, la peinture offre un rendu superbe, l’un des plus harmonieux de la gamme Ceratopsian, dont les nuances s’avèrent paradoxalement difficiles à capturer en images.
La boîte présentée est scellée. Paul Ramos signe l’illustration du bandeau informatif : le dinosaure traverse un cours d’eau entouré d’une forêt sombre. Le recto détaille la troisième vague de Ceratopsiens, soit sept figurines.
En raison d’une campagne de financement laborieuse, le tirage initial du Xenoceratops s’avère relativement faible (à peine 1 002 exemplaires). Je n’ai cependant pas réussi à découvrir le nombre exact. Le modèle est toujours disponible à l’heure actuelle.
20) Albertaceratops
21) Sinoceratops
22) Utahceratops
23) Pentaceratops
24) Triceratops
25) Torosaurus
Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.
A découvrir aussi
- ACCESSORY PACKS RAPTOR SERIES CREATIVE BEAST (2018) MAJ en bleu au 05/10/24 avec Accessory pack n°2
- RAPTORS DELUXE (2017 - sortis en 2018) MAJ en bleu au 25/05/25 avec Zhenyuanlong loose
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres