my kingdom for a toy

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GAMME 12’’ DRAGON IN DREAMS CORP. (DID) Lord of the rings (2004) MAJ en bleu au 08/06/25 avec Legolas

La société honk-kongaise Dragon in Dreams Corp. (DID. est créée en 2003. Elle se spécialise dans le secteur des figurines 12’’ militaires, qu’il s’agisse d’uniformes actuels ou historiques. Elle est toujours active.

 

Le fabricant s’aventure rarement dans le domaine des licences. Il fait cependant une exception en 2004 avec Le seigneur des anneaux. A cette époque, il commercialise un assortiment de six figurines 1/6ème à l’effigie des principaux héros de Communauté : Gandalf the white, Aragorn, Legolas, Gmli, Frodo et Sam. D’un point de vue chronologique, ces jouets marquent la deuxième tentative d’imposer une gamme 12’’ après l’échec manifeste de Toy Biz (voir par exemple ici) et avant l’arrivée de Sideshow (voir ici). Ils sont vendus pour une cinquantaine d’euros pièce, à comparer au prix des mannequins 12’’ actuels. Evidemment, la qualité n’est pas la même. J’ai déjà eu l’occasion de souligner dans d’autres articles à quel point le marché du 1/6ème a évolué en vingt-cinq ans, porté par d’incroyables innovations technologiques que nous devons aux fabricants d’Asie du sud-est. Concernant les figurines articulées traditionnelles (du format 3 75’’ au 8’’), les changements n’ont pas été aussi spectaculaires, certains produits conçus au début des années 2000 ayant toujours fière allure aujourd’hui.

 

Il ne faut donc pas juger les figurines DID à l’aune de 2025. Il faut plutôt les considérer comme un jalon dans l’histoire compliquée des figurines 12’’, des premiers succès des années 70 au purgatoire des années 90, pour finir par le renouveau observé à la fin des années 2000.

 

Chaque mannequin est livré dans une boîte générique « collector friendly », composé d’un fond cartonné et d’un couvercle. Ce dernier affiche un code couleur bleu qui renvoie au dernier épisode de la trilogie, un choix logique vu la date de sortie de cet assortiment. L’Anneau unique est placé au centre tandis que l’arrière-plan utilise la carte de la Terre du milieu déjà utilisée par Toy Biz.

 

Les boîtes ne sont pas scellées en usine. Seule la coque en plastique contenant la figurine est maintenue par deux rubans de scotch latéraux.

 

Le fabricant envisage une seconde vague de figurines, cette fois consacrée aux « méchants » de la trilogie avec Saruman et plusieurs orcs. Les photos des prototypes sont reproduites sur la notice jointe avec chaque figurine. Malheureusement, le projet ne verra jamais le jour, sans doute en raison de l’échec commercial de cette première série.

 

Voici un aperçu des prototypes en question :

 

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GANDALF THE WHITE

 

La sculpture du visage réalisée par DID est très approximative, même pour un produit sorti en 2004. Les traits sont caricaturaux, la peinture sommaire, la barbe proéminente ridicule… C’est dommage, car le traitement du costume et des accessoires marque un progrès par rapport aux mannequins Toy Biz, mais aussi à la production 1/6ème de l’époque. La reproduction des tenues s’avère une gageure vu la superposition d’étoffes aux motifs complexes, sans parler des cottes de mailles et des empiècements en cuir. Ici, le fabricant réalise un effort notable : les différentes couches du costume sont reproduites avec soin, y compris certains effets de matière. Les bottes lacées sont en tissu, ce qui reste rare, y compris de nos jours. La ceinture est présente (marron au lieu de blanche dans le film), de même que la broche qui maintient la cape brodée.

 

Trois accessoires sont fournis : le bâton de magicien, l’épée Glamdring et son fourreau. Ils sont moulés en métal et bénéficient d’une finition soignée.

 

La qualité du costume et des accessoires fait d’autant plus regretter la désinvolture avec laquelle DID traite les visages.

 

La boîte présentée est scellée. Une étiquette d’époque mentionne un prix de 55 €.

 

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LEGOLAS

 

La sculpture du visage de Legolas apparaît nettement moins caricaturale que celle de Gandalf, même si le résultat reste en-deça de certaines réalisations de l’époque. Le principal écueil du produit réside ici dans le traitement des cheveux : deux gros épis blonds boursoufflés tombent sur le torse, bloquant de fait l’articulation du cou.

 

DID se montre davantage attentif au costume avec un réel effort, tant sur le plan des matières que des accessoires. Les bottes lacées sont en tissu, ce qui reste rare, y compris de nos jours. Les coudières en pleather (contraction de « plastic » et « leather » (cuir) - une matière particulière instable et sujette à décomposition), ont parfaitement résisté au temps. L’imposant attirail d’armes qui équipe le personnage est complet : épée et fourreau, deux couteaux aux manches gravés, arc et carquois rempli de flèches. La majorité de ces accessoires est composée de métal et de bois (sauf l’arc et les tiges de flèches), des matériaux inhabituels en 2004, notamment pour des figurines « grand public ».

 

La boîte présentée est scellée. Une étiquette d’époque mentionne un prix de 55 €.

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Cet article fera l'objet de prochaines mises à jour.



08/06/2025

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